Bombe artisanale: un étudiant de Dégelis dans la tourmente
Il faut bien comprendre que la fameuse bombe artisanale n'est pas de type incendiaire. Il s'agit plutôt d'une substance dans laquelle est introduit un métal. La chimie fait le reste. La dissolution du métal crée un gaz gonflant le contenant de plastique au point de le faire éclater sous la pression.
L'élève a placé sa bombe au-dessus des casiers scolaires. La déflagration qui est plus sonore qu'autre chose n'a pas causé beaucoup de dégâts. Toutefois, un élève ou un membre du personnel aurait pu être aspergé ou en recevoir dans les yeux.
Le geste n'est pas passé inaperçu. L'incident est traité avec sérieux et circonspection. D'ailleurs, c'est le directeur de la polyvalente, Alain Pelletier, qui a alerté la Sûreté du Québec. Le jeune adolescent a été suspendu et le restera jusqu'à ce que l'enquête soit terminée.
Du côté de la Sûreté du Québec, on se fait peu loquace. « Il s'agit d'un mineur, qui n'a pas d'antécédent, mais oui le geste est dangereux. Si des clous, des punaises ou des éclats de vitre avaient été placés à l'intérieur du contenant, l'éclatement aurait pu faire des blessés », observe le directeur de la SQ du poste de la MRC de Témiscouata, Dominic Thériault.
Le procureur de la Couronne a été saisi du dossier. Malgré le caractère immature du geste et de l'engin, il demeure qu'il s'agit d'une substance explosive et qui est punissable par le Code criminel. Le fait qu'il s'agisse d'un mineur, que la substance n'est pas inflammable et qu'il n'y ait pas eu de dommage ni de blessure pourrait jouer en faveur de l'élève.
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