Et tombent les silos à ciment de Cacouna
À 9 h 24, tirés à l'aide de câble, les silos qui faisaient partie du paysage cacounois depuis une vingtaine d'années se sont effondrés au sol dans un nuage de poussière.
Jeudi, des travaux visant à affaiblir la structure ont été réalisés. Des piliers hydrauliques avaient été préalablement installés. Peu avant 18 h, un artificier a procédé au dynamitage de l'imposante structure qui est demeurée debout. Ce qui était initialement prévu.
Photo : François Drouin
Ce n'est que le lendemain (vendredi), que des câbles ont été attachés au sommet et qu'elle a été jetée à terre.
C'est en 1990 que la cimenterie Miron a construit cette usine de broyage. Le complexe fournissait alors du travail à une vingtaine de personnes et servait à la production de concassé de pierre d'un diamètre variant de 1 à 5 centimètres. Ces « boulettes » étaient utilisées dans la fabrication du ciment.
Photo : François Drouin
Le terrain locatif est la propriété de Transports Canada. Demex a dû se plier aux règles environnementales fixées par Environnement Canada. Ainsi, un observateur a été chargé de s'assurer qu'aucun béluga ne se trouvait dans un rayon de 1 kilomètre au moment de la déflagration. Les travaux devaient être exécutés avant l'arrivée des oiseaux migrateurs.
Photo : François Drouin
Les travaux de démolition n'ont pas affecté les opérations du port de mer.
Rio Tinto Fer et Titane
Une démolition qui arrive à point pour la municipalité de Cacouna qui tente d'insuffler un vent de renouveau à un secteur dont les espoirs de développement n'ont jamais cessé, malgré des années plus difficiles. « Effectivement, le timing est bon », a commenté la mairesse de Cacouna, Ghislaine Daris.
Pour Ciment Québec, l'occasion était belle de se défaire d'un compte de taxes à Cacouna et d'un loyer à Transports Canada alors qu'il n'y a plus aucune activité sur le site depuis un bon moment. S'agit-il d'une initiative de Ciment Québec ou lui a-t-on offert l'opportunité? L'histoire ne le dit pas. « Je ne m'avance pas sur ce sujet », a conclu Mme Daris.
Rappelons que la municipalité de Cacouna a effectué des démarches auprès de Rio Tinto Fer & Titane (RTFT) dans le cadre d'un mégaprojet d’implantation d’une usine de première transformation de minerai dans cette zone de 2,2 milliars de dollars. Si peu d'éléments du dossier ont transpiré, la disparition de l'infrastructure vient aplanir l'un des possibles irritants à la réalisation du projet.
Cale sèche
RTFT n'est pas le seul projet en lice. En juin dernier, Méridien Maritime de Matane a confirmé qu'elle projetait d’aménager une cale sèche sur le site de Gros-Cacouna. Un projet qui fait peu de vagues, mais qui aux dires même de la mairesse, n'a pas été abandonné.
Photo : François Drouin
Photo : François Drouin
Photo : François Drouin
Photo : François Drouin
7 commentaires