Ville à vélo en périphérie, pas au centre-ville
La raison en est fort simple, le vélo est devenu synonyme de vie active pour bon nombre de gens qui raffolent pratiquer ce loisir dans un esprit de détente ou pour se surpasser athlétiquement. Plusieurs le font en famille, individuellement ou en groupes.
Robert Gagnon, de Hobby Cycle.
Photo : Hugues Albert
Robert Gagnon, de Hobby Cycle, est un expert de vélo sur route, un orfèvre à sa manière. Il traduit en quelques mots la situation du vélo à Rivière-du-Loup : « Passé un rayon de deux kilomètres vers le nord, l’est ou l’ouest, Rivière-du-Loup est un paradis pour le cycliste. » Mais il reconnait que la situation est plus difficile dans le centre-ville et davantage dans le secteur menant à Saint-Ludger où les passages sont très étroits donc impraticables, où actuellement rien ne peut être envisageable à ce niveau.
RANDOLOUP
Cette situation n’a pas empêché la formation en 1999 du club Randoloup, qui regroupe aujourd’hui 53 membres et 11 commanditaires adeptes de vélo sur route. Présidé par Josée Bienvenue, ce club essentiellement pour adultes propose quatre catégories de cyclistes : les Raisonnables (18 à 21 km/h), les Énergiques (22 à 25 km/h), les Intrépides (26 à 28 km/h) et les Audacieux (29 km et plus), ces deux dernières catégories ayant été constituées cette année par deux cyclistes aguerris, Gaston Morneau et Francis Caron.
LA MEUTE
Le club de vélo de montagne La Meute a été fondé en 2010. Il s’est donné pour mission de promouvoir la pratique du vélo et de favoriser l'accès et le développement des sentiers de vélo de montagne dans la région de Rivière-du-Loup. Présidé par Michel Pelletier, le club organise des sorties de groupe dans le secteur du parc de la Croix, où plusieurs kilomètres de sentiers ont été aménagés pour ce sport.
DE BONNES AFFAIRES
À la Zone Sportive, on indique que juin 2012 est le meilleur jamais enregistré dans l’histoire de l’entreprise en volume de vente de vélos. Normalement, le sommet au chapitre des ventes est enregistré en avril et en mai.
Donald Ouellet et Michaël Michaud, de la Zone sportive.
Photo : Hugues Albert
Donald Ouellet, le spécialiste du vélo, reconnait que même si Rivière-du-Loup ne compte aucune piste cyclable asphaltée ou balisée, les ventes de vélos sont très bonnes. « Impossible de rouler sur les trottoirs sous peine d’être interpellé, et la rue Lafontaine n’est pas un endroit idéal de par sa conception pour y circuler à vélo. »
La vente de vélos de montagne est en croissance constante, ajoute-t-il. On recherche la qualité maintenant avant tout, le cyclisme étant devenu une discipline plus qu’un loisir. « C’est un mode de vie qui répond au vieux principe d’un esprit sain dans un corps sain, qu’on en fasse en famille, pour se surpasser ou se détendre. »
Claude Proulx, de Sports Experts, mentionne lui aussi qu’il se vend beaucoup de vélos à Rivière-du-Loup, ce malgré que les infrastructures à l’intérieur de la ville soient déficientes. « Nous n’avons pas de piste cyclable valable longeant le fleuve ou un cours d’eau. Le sentier Petit Témis liant Rivière-du-Loup et Cabano est presque désert car partir de Rivière-du-Loup pour se rendre à Cabano représente une méchante randonnée. Il faut par contre voir les côtés positifs. La piste de BMX représente un atout majeur en ville et le travail de La Meute est fantastique. »
André Lamarre et Claude Proulx, de Sports Experts.
Photo : Hugues Albert
M. Proulx remarque que les consommateurs achètent des vélos hybrides dans un volume de 80 % dans le haut de gamme en plus de supports qu’ils fixent à leur voiture pour aller faire du vélo ailleurs, soit à Témiscouata-sur-le-Lac ou Rimouski, ou ailleurs au Québec, dans des villes qui disposent d’infrastructures appropriées. Bon an mal an, il se vend chez Sports Experts plus de 300 vélos et c’est le client louperivois dans une proportion de 70 % qui est le meilleur acheteur.
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