La webcam de l'extorsion
La Sûreté du Québec du poste de la MRC de Rivière-du-Loup a enregistré au cours des dernières semaines trois plaintes officielles et deux demandes de renseignements. Trois hommes piégés par webcam par les charmes… d'une arnaqueuse.
Le modus operandi est toujours le même, soit à partir de sites de rencontres. Au fil des rencontres, toujours virtuelles, la victime est amenée à visionner une vidéo dans laquelle une femme s'adonne à des plaisirs solitaires. La victime est invitée à faire de même.
C'est à ce moment que le piège se referme. « Ce que l'individu ignore, c'est qu'il est enregistré », souligne le relationniste de la SQ, Claude Doiron. S'ensuivent alors chantage et manipulation.
En fait de conquête, la victime se retrouve aux prises avec un réseau de fraudeurs qui exige l'envoi d'argent en Côte D'Ivoire, faute de quoi, les images seront diffusées sur Internet. Pire, on menace d'envoyer l'enregistrement au propre réseau de contacts de la victime tout en précisant que ce dernier s'est livré à ces actes devant une personne d'âge mineure, ce qui est faux.
Malhreusement, la SQ a les mains liées. « Ces plaintes sérieuses seront référées à la GRC, car la SQ n'a pas les moyens de mener de telles enquêtes en Afrique du Nord », précise l'agent Doiron.
Ce dernier rappelle donc aux internautes l'importance de faire preuve de prudence. « Quand on place notre image sur le Web, on en perd le contrôle. On met une vie à se bâtir une réputation, mais une telle chose la détruit en deux clics. »
Après vérification, les postes de la SQ des MRC des Basques, de Témiscouata et de Saint-Pascal n'ont reçu aucune plante de ce genre. Ceux de Rivière-du-Loup, Rimouski et de Charlevoix en ont reçu ensemble plus d'une quinzaine.
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