Elle accouche dans l'ambulance sur l'autoroute 20
Voilà l'histoire peu banale d'un rendez-vous manqué. Un véhicule en provenance de Trois-Pistoles est immobilisé au bord de la route 132 près d’une station-service à Saint-Simon. Une policière patrouille dans ce secteur et devant les gestes du conducteur, elle s’arrête pour vérifier si une assistance est nécessaire. Jusque-là, tout est dans la normalité des choses. Sauf que… la policière constate que la dame à bord du véhicule est sur le point d’accoucher!
Un appel au 911 a déjà été logé par la mère pendant qu’elle roulait vers Rimouski. Son conjoint Wilson Thomas Luis Bérubé est au volant, la circulation est intense et lente. « On se demandait si on allait retourner à Trois-Pistoles pour demander une ambulance où si on essayait de se rendre à Rimouski », dit Louisa.
Le temps est long…l’ambulance se fait attendre et les contractions de la mère se font de plus en plus fortes. La policière vient en aide à la maman dont les eaux crèvent dans l’auto quelques instants après.
Sans plus tarder et devant l’éminence d’un accouchement sur place dans les minutes à venir, la policière demande à nouveau l’assistance de l’ambulance qui est déjà en route. Celle-ci arrive une dizaine de minutes plus tard. Deux auto-patrouilles de la Sureté du Québec bloquent la circulation afin de dégager la voie et s’ensuit un transport à 170 km/h en direction de l’Hôpital régional de Rimouski, escorté de trois autres auto-patrouilles de la SQ demandées en renfort.
En route, les choses se précipitent et l’ambulance doit s’arrêter au début de l’autoroute 20 passé Le Bic. Un superviseur des ambulancier arrive sur les lieux avec un autre véhicule d’urgence et l’accouchement se produit plus vite que prévu en présence du papa qui vient tout juste de monter à bord de l’ambulance. Il est 13 h 11 et en trois poussées, le petit Noah, six livres et neuf onces voit le jour avec l’aide de deux paramédics d’Ambulance Cambi et leur superviseur. Le papa coupe le cordon ombilical et tout ce beau monde se dirige vers l’Hôpital régional de Rimouski pour finaliser le travail.
« Moi qui espérais un accouchement tranquille à la Maison des Naissances Colette Julien à Mont-Joli, dans l’eau avec mon chum, avec des chandelles et de la p’tite musique douce…»
Vers 19 h 30 mercredi soir, cette jeune famille qui a déjà un enfant de 13 ans, était rendue à la Maison des naissances Colette Julien où la maman prendra un repos bien mérité afin de récupérer de cette expérience pour le moins spectaculaire et tellement intense. C’est la première fois en 19 ans à la Maison Colette Julien qu’une femme ne se rend pas à temps pour son accouchement.
Source : Charles Lepage, L'Avantage
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