Quatre enfants secourus sur les îlets D’Amours
Leurs absences avaient été rapportées à la SQ plus tôt en soirée vers 18 h 45. Ils ont été retrouvés dans un chalet des îlets D’Amours, par deux pompiers et un policier déterminés et dévoués.
La relationniste de la SQ, Christine Coulombe, raconte : « Deux filles et deux garçons provenant de trois familles différentes ont été portés disparus. Rapidement des recherches ont été entamées. Le Service incendie a aussi été demandé en collaboration. »
Policiers et pompiers se sont alors activés aux recherches et à la collecte d’informations. Une collecte fructueuse puisque les renseignements obtenus ont permis de croire que les enfants pouvaient se trouver sur l'île.
Le directeur du Service incendie de Trois-Pistoles, Pascal Rousseau, raconte : « Je soupçonnais aussi qu’ils étaient allés aux îlets et qu’ils avaient été surpris par la marée, nous sommes allés vers le bassin d’assainissement pour établir notre plan d’action. »
Garde côtière, la base militaire de Bagotville, de nombreuses solutions sont alors envisagées. Le temps d’intervention est trop long. L’appui de l’équipe de sauvetage nautique du SSIRDL aurait été la plus appropriée, mais la destruction du Zodiac lors de l’incendie du 25 décembre dernier a donc exclu cette possibilité. Les pompiers de la caserne 51 se sont alors tournés vers leurs collègues de la caserne 31 de Mont-Joli.
Mais pour trois hommes, il n’était pas question d’attendre les bras croisés. Pascal Rousseau, accompagné du pompier Denis Lauzier et du policier Francis Marquis se sont donc rendus à la Grève de Fatima à Trois-Pistoles. Ils ont alors bravé le froid et se sont aventurés à pied sur la glace. « C’est devenu de la boue et finalement dans l’eau jusqu’aux genoux. Il était près de 22 heures, il fallait les trouver! », lance le directeur du Service incendie.
Le directeur de la caserne 51, Pascal Rousseau.
Photo : François Drouin
Et ils les ont trouvés. Selon la SQ, les enfants ont été retracés vers 22 h 30. « Denis a pensé que les enfants pouvaient se trouver dans un chalet du côté nord. Effectivement, nous sommes tombés sur des traces qui nous ont mené à un chalet, défoncé. À l’Intérieur, les jeunes s’étaient blottis dans un lit afin de se réchauffer. Ils ont fait ce qu’ils avaient à faire », raconte Pascal Rousseau.
Le chef pompier a annulé la demande d’entraide aux collègues de Mont-Joli et c’est avec deux des quatre enfants sur ses épaules qu’il a regagné la berge. « Denis Lauzier et Francis Marquis portaient les deux autres. Nous étions trempés, ça marchait d’un bon pas. Ce n’était pas chaud », commente le chef pompier.
La traversée de près d’un kilomètre et demi a été d'une durée d'une trentaine de minutes. Les enfants ont ensuite été pris en charge par les paramédics et conduits au Centre hospitalier Trois-Pistoles. Sains et saufs, ils doivent un grand merci à leurs trois sauveteurs. Via le populaire site social Facebook, la mère des deux fillettes a tenu à remercier les sauveteurs de leur geste.
« Je ne remercierai jamais assez Pascal Rousseau d’avoir tout mis en œuvre... même au risque de sa propre vie... d’avoir sauvé mes 2 belles filles et leurs 2 amis », a écrit-elle, reconnaissante.
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