Je crois à Noël :
L’histoire de l’enfant est évocatrice
De valeurs universelles
Tels la famille, la paix, le partage.
L’histoire de l’enfant suscite
Tant de beaux sentiments
Amour, joie, générosité.

Ça ne va pas de soi
L’engouement à s’imprégner de l’esprit de Noël
Lorsque nous sommes porteurs des chagrins
Suscités par décès, pertes d’autonomie
Échecs au travail, conflits familiaux.

Ça ne va pas de soi
De croire à la bonté,
À la joie et à la générosité,
Lorsque l’actualité
Nous révèle des atrocités,
Autant chez nous, en milieu privilégié
Qu’ailleurs dans le monde pauvre.
L’ambiance peut-il être à la fête
Lorsque confronté aux meurtres,
À l’exploitation des enfants,
Aux abus sur les démunis !

Ça ne va pas de soi,
L’euphorie de Noël,
Lorsque le quotidien de l’actualité
Nous révèle la perversité
Chez des gens en autorité,
La soif de pouvoir politique ou financier,
Par de l’extorsion ou de la manipulation !

Mais je crois à Noël quand même
Au-delà de ces contraintes et ces petitesses
Que je viens d’évoquer !

Je crois à Noël,
Celui que l’on fête à l’église,
Parce qu’il s’agit d’un moment privilégié,
De votre vie spirituelle,
Où nos valeurs sont si allègrement chantées,    
Que notre intérieur, même meurtri,
Communie à cette ambiance festive!
Je crois à ce Noël libérateur,
Source d’une vitalité nouvelle !

Je crois à Noël qu’on fête dans le milieu de travail,
Parce qu’au-delà de la compétence,
Parce qu’au-delà des règles de fonctionnement,
Parce qu’au-delà de la productivité,
Parce qu’au-delà des conflits de personnalité,
Des conflits avec la concurrence, des impôts, des contrôles,
Il y a des personnes qui s’arrêtent,
Cherchant à se dire leur appréciation,
Évoquant ce qu’il y a de meilleur entre eux.

Je crois à Noël qu’on fête dans le milieu de travail,
Parce que, là aussi, il faut se ressourcer,
Parce que cet entourage s’ignore trop souvent,
Parce que cet entourage, lorsqu’en festivité,
Se révèlera dans le partage d’un repas, d’un bon verre,
Dans un échange de cadeaux symbolique,
Délaissant l’activité lucrative quotidienne,
Souvent trop routinière et anonyme.



Je crois aussi à Noël qu’on fête dans la famille,
Parce que pris par le travail,
Les études, les charges domestiques, la vie sociale,
Nous ne sommes trop souvent que de passage chez nous.

Je crois à Noël qu’on fête dans la famille,
Parce que c’est une occasion de plus,
De se le dire, de se le manifester,
Que l’on s’aime !

Je crois à Noël qu’on fête dans la famille,
Parce que les liens du sang,
Pas plus que ceux d’amitié ou d’affaires,
Ne s’entretiennent à distance :
Loin des yeux, loin du cœur, dit-on !

L’esprit de Noël,
C’est aussi le poumon de notre intériorité,
Réparateur de nos pannes affectives.

Je crois à Noël
Qui, comme la fête des Pères,
La fête des Mères,
Qui, comme l’anniversaire,
Qui, comme la Saint-Valentin,
La fête nationale,
Ravive notre faculté d’émerveillement !

L’esprit de Noël,
Prenons-le à pleine main,
À plein cœur, à plein temps,
En toute naïveté,
Comme l’enfant devant le Père Noël!

Joyeux Noël !