Des projets inspirants, des rencontres authentiques
*UN COMMENTAIRE DE MARC-ANTOINE PAQUIN
À travers le caractère immédiat de l’actualité et le rythme effréné de la production journalistique, certaines rencontres humaines marquent par leur simplicité, leur authenticité et le temps d’arrêt – aussi court soit-il – qu’elles nous offrent. Voici celles qui me viennent en tête lorsque je repense aux derniers mois qui ont une fois de plus filé à vive allure. Une liste en ordre chronologique de parution, sans prétention, qui vise principalement à remettre un peu plus à l’avant-plan les personnes passionnées dont elle est composée.
MARTIN LEBEL ET NATHALIE BERNIER
En mai, à l’aube d’une nouvelle saison maraichère, les producteurs Martin LeBel et Nathalie Bernier – figures bien connues de la culture de petits fruits dans la région – m’ont accueilli au cœur d’un champ de la Fraisière LeBel de Saint-Arsène.
Le soleil du printemps brillait, les sourires étaient authentiques. Après une saison plus difficile pour différentes raisons en 2024, les deux passionnés et leurs proches demeuraient résolument positifs et tournés vers l’avenir.
«Pour moi, c’est une nouvelle possibilité de nourrir les gens de la région, les gens de chez nous. C’est pour eux que je fais tout ça», soulignait Martin LeBel avec conviction.
La qualité de leurs installations, améliorées par l’ingénieur de formation afin de s’adapter aux nouvelles réalités climatiques, étaient impressionnantes. Leur niveau de passion et de résilience, tout autant.
À lire : «Petits fruits, grands espoirs», publié le 26 mai.
JEAN-PIERRE SYLVESTRE
Était-ce un musée? Une bibliothèque? Un joli hybride entre les deux? Chose certaine, la pièce dans laquelle le naturaliste et cétologue, Jean-Pierre Sylvestre, m’a accueilli en juin reflétait bien la passion débordante qu’entretient cet homme pour les cétacés, la recherche et la science.
L’auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur les mammifères marins et la faune sauvage s’apprêtait alors à partir en expédition au sud du Portugal et de l’Espagne afin d’étudier les orques ibériques, une petite communauté qui a fait les manchettes du monde entier pour les «interactions» que certains de ses membres ont eu avec des navires au cours des cinq dernières années.
À travers des revues scientifiques, des livres spécialisés et des trouvailles archéologiques témoignant de ses nombreux voyages, l’homme d’une soixantaine d’années tapait du pied d’impatience, alors qu’il se préparait pour sa nouvelle aventure.
Une énergie communicative, contagieuse.
À lire : «À la rencontre des orques ibériques», publié le 9 juin 2024.
GABRIEL BEAUVAIS
Quelle est la recette du succès du jeune entrepreneur louperivois Gabriel Beauvais? Si l’expression veut que le secret réside dans la sauce (à pizza!), il provient aussi de l’état d’esprit et de la confiance qu’il s’accorde au quotidien.
Alors que la chaine Pizza Salvatoré annonçait l’ouverture d’un nouveau restaurant à Mont-Joli en juillet, le quatrième du jeune franchisé dans l’Est-du-Québec, Gabriel a accepté de revenir sur son parcours et de ce qui le pousse, chaque jour, à donner le meilleur de lui-même vers l’atteinte de ses nombreux objectifs. Une discussion à la fois franche, transparente et inspirante.
«J’ai de l’ambition, je veux accomplir beaucoup de choses, la liste est longue», avait-il confié, le sourire dans la voix. Le ton était blagueur, mais le message sérieux. «J’ai vraiment beaucoup d’objectifs pour les prochaines années. Ils sont écrits, je les lis régulièrement, si ce n’est pas tous les jours. Je coche les cases quand ils sont atteints. Je trouve ça important», insistait-il.
Gabriel Beauvais se permet de rêver grand, très grand. Une philosophie que doivent adopter plus de gens, petits et grands, dans leur vie de tous les jours.
À lire : «L’importance de rêver grand pour Gabriel Beauvais», publié le 10 aout.
ÉQUIPE DE LA MANNE ROUGE
Il n’y a pas que les légumes qui ont pris racine dans un champ de la Manne rouge de Rivière-du-Loup à l’été 2024. Des cultivateurs en herbe, originaires de différents pays du monde, ont découvert le Québec, sa culture…et ses cultures grâce à une brillante initiative de l’organisme à but non lucratif qui a décidé d’offrir une quinzaine de parcelles de jardin à des personnes issues de l’immigration.
Sur place, un mercredi soir de juillet, Wilder Bautista Leon, un nouvel arrivant originaire du Pérou, m’a décrit dans un excellent français la joie qu’il éprouvait à produire et récolter ses premiers légumes de saison.
«C’est une façon d’apprendre la nouvelle culture et faire la connaissance de nouvelles personnes. Ici, c’est commun de se rencontrer, de partager. Ça nous permet de nous faire des amis et de pratiquer la langue. C’est une expérience vraiment positive à tout point de vue», avait-il expliqué.
Un sentiment partagé par Véronique Bourassa et Claire Bilocq, deux bénévoles dynamiques de la Manne rouge, tout aussi enthousiastes à l’idée de voir ce projet fleurir et se développer.
De belles rencontres qui ont rendu cette assignation l’une des plus marquantes de l’année. Imaginez, il y avait même une salade faite de légumes récoltés à proximité, de petits fruits, d’herbes fraiches et de fleurs comestibles. La belle affaire.
À lire : «Un jardin aux racines multicolores», publié le 18 aout.
Soyez enfin assurés que l’absence de plusieurs personnes dans cette courte liste, manque d’espace oblige, n’est pas un désaveu envers elles. Charline Dupasquier, Britanie Cauchon, Mathis Cyr, Dave Malenfant et Noémie Sauvageau pourraient s’y retrouver comme bien d’autres. Même Sœur Angèle a fait une apparition dans mon année!
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