Caché dans le manteau de fourrure de grand-maman
Les partys de Noël sont-ils plus tranquilles aujourd’hui qu’à une autre époque? Autre temps, autres mœurs, mais fort est à parier que c’est le cas dans plusieurs foyers. Est-ce dire que c’était plus plaisant, il y a 50 ans? Quoi qu’il en soit, c’est dans le milieu des années 70, au cœur d’une maisonnée pleine à craquer, que se projette le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup quand on lui demande de nous parler de ses souvenirs des Fêtes.
«Quand j’étais jeune, beaucoup plus jeune, Noël était un moment féérique, très festif. On se retrouvait une soixantaine d’adultes et d’enfants sous le toit de la petite maison familiale de St-Cyprien», se souvient Michel Lagacé, maire de cette municipalité depuis 1997.
«Aujourd’hui, il semble y rentrer 15 personnes au maximum, mais à l’époque, c’était une tout autre histoire. C’était le branle-bas de combat. Les enfants courraient d’un bord et de l’autre, les adultes jouaient aux cartes. Tout le monde s’amusait. C’était un moment de l’année très attendu.»
Les images sont toujours aussi vives dans sa tête, plusieurs décennies plus tard. La période des Fêtes était synonyme de festivités au sens le plus pur du terme. Aujourd’hui, les souvenirs de ce folklore sont nombreux et indélébiles.
«Les grandes fêtes, les grandes tablées, les lits cordés d’enfants… On jouait à la cachette dans les manteaux de fourrure!», lance Michel Lagacé, en riant, rappelant une scène qui a sans doute été observée dans plusieurs maisonnées.
«Je me souviens aussi de mon oncle qui avait attaché un traineau pour chevaux (sleigh) derrière sa voiture. Il avait multiplié les allers-retours au sommet d’une côte pour qu’on puisse glisser […] Je crois que ce n’est arrivé qu’une fois, mais c’est un Noël marqué à jamais dans ma tête.»
Et les cadeaux? Habituellement, il n’y avait pas beaucoup de surprises le soir de Noël, confie Michel Lagacé, le sourire dans la voix. «On était ratoureux. Quand nos parents sortaient, à 12-13 ans, on trouvait nos cadeaux de Noël. On les ouvrait, on jouait un peu et on les réemballait. C’était de beaux moments.»
«UN TEMPS D’ARRÊT»
Aujourd’hui, quelques décennies plus tard, la période des Fêtes est plus tranquille, admet Michel Lagacé, mais elle n’est pas moins intéressante. À travers un quotidien qui roule à vive allure, cette période de l’année marque «un temps d’arrêt» pour sa famille et lui.
«Il n’y a aucune comparaison avec ce qu’on pouvait vivre à l’époque, mais ça demeure un moment privilégié avec les gens qui nous sont chers», résume-t-il.
«Au chalet familial, on glisse, on patine sur le lac, on s’allume un feu et on s’amuse.»
Surtout, il tente d’oublier les réunions et les rencontres qui mobilisent normalement ses semaines…du moins quelques jours. «C’est un moment qui n’arrive pas très souvent et qu’il faut chérir.»
Pour Michel Lagacé, le temps des Fêtes est aussi un moment de rétrospection sur la dernière année et une opportunité de se projeter dans celle à venir. Pour lui, 2024 aura été l’année de toutes les ambitions, notamment en ce qui a trait au développement éolien et à l’usine de biométhanisation de la SÉMER.
En 2025, il voit poindre les bonnes nouvelles sur les deux tableaux. «Parfois, dans la vie, on affronte de longs parcours, des défis plus importants que d’autres […] Dans le cas de la SÉMER, je souhaite ardemment qu’on arrive à la fin de ce parcours-là», a-t-il partagé avec son chapeau de président.
Il croit toujours que la production de gaz naturel liquéfié, rendue possible grâce à de nouveaux équipements, puisse commencer au courant de l’année 2025.
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