Un Noël léger en famille
Après une année éprouvante, et avoir pris une décision importante concernant son avenir en politique municipale, Denis Blais, le maire de Témiscouata-sur-le-Lac, profitera de la période des Fêtes pour passer du temps en famille. Au menu : se reposer, partager de bons moments et partir en voyage.
L’année 2024 n’a pas été de tout repos pour l’élu témilacois. L’exclusion de deux conseillers municipaux, le climat toxique au sein de la Ville, les doutes sur la situation financière de Témiscouata-sur-le-Lac, les nombreux aller-retours avec le ministère des Affaires municipales ont composé son quotidien.
Denis Blais a donc fait le choix, la suite d’une année chargée et difficile, de ne pas renouveler son mandat à la mairie en novembre 2025, pour sa santé mentale et pour passer plus de temps en famille. «C’est sûr que la période des Fêtes, on va la prendre plus légèrement, confie-t-il d’emblée. La pression va être un peu moins grande et on va mettre les valeurs à la bonne place».
Noël et le Jour de l’an lui permettront de se déposer et d’être déjà plus présent pour ses proches, notamment pour sa mère qui a subi une opération au cœur dans la semaine du 8 décembre. «C’est un temps des Fêtes qui va être important en famille», soutient M. Blais. Il souhaite aussi profiter de la présence de son plus vieux garçon, entré à l’université cette année, qu’il voit moins souvent.
DES NOËLS FAMILIAUX
«Peu de gens le savent, mais je viens du quartier St-Roch à Québec. J’appelais ça communément le Bronx de Québec. Maintenant c’est un quartier huppé, mais du temps où j’étais jeune c’était la prostitution, la drogue, la pauvreté. Ça fait un peu stéréotype, mais je viens d’un milieu où mes parents étaient divorcés, on avait peu de moyens», raconte le maire.
Ses grands-parents étaient propriétaires d’un petit bloc appartement de six logements. La famille de Denis Blais, l’une de ses tantes et l’une de ses grandes tantes y résidaient aussi.
«C’était très familial. Le temps des Fêtes se passait sur trois étages. On commençait par aller voir ma tante Rolande, après on allait chez les grands-parents; on se réunissait au logement en haut. Après ça, on se promenait sur les trois étages par l’intérieur», se remémore-t-il.
Il se souvient du repas traditionnel de sa grand-mère que tous partageaient, des cadeaux déballés ensemble, des boissons trinquées, des manteaux empilés sur les lits, des enfants qui tourbillonnent et se cachent partout. «Dans ce temps-là, ça fumait beaucoup. Dans un petit 5 et demi, on était 7 familles avec les grands-parents. Il y avait de la boucane dans la maison, ça je peux le dire. Les enfants fumaient autant que les adultes pour être bien franc», se rappelle l’élu en riant.
Un autre élément qui parsemait son temps des Fêtes était la bénédiction du jour de l’An. «Mon grand-père bénissait ses familles. C’était un beau moment, important et protocolaire», se souvient-il avec émotions. Sa sœur et lui allaient le visiter, mettaient un genou par terre pour ce moment symbolique. Après le décès de son grand-père, sa sœur et lui ont poursuivi la tradition : ils demandaient la bénédiction à leur mère, raconte Denis Blais, un trémolo dans la voix.
Un grand respir. Denis Blais poursuit. «Le contexte de mon travail remet bien des choses en perspective, dont d’être présent pour mes enfants et ma femme», souligne-t-il.
Avec son travail au CPE Les Calinours et à la mairie, il profitera d’une pause de trois semaines. Il se rendra en République Dominicaine avec sa famille et celle de sa femme. «Ça va être une pause bien méritée», conclut-il. L’élu se ressourcera avant de poursuivre son mandat et d’enclencher, notamment, le projet d’hôtel à Témiscouata-sur-le-Lac.
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