Le manque de temps est un obstacle à manger sainement pour les parents du Bas-Saint-Laurent
3 octobre 2011 |
09h40
L’analyse permet de constater que la région se distingue légèrement du reste Québec sur le plan de la planification des repas. En effet, 37 % des parents de la région ne savent pas, à 17 heures, ce qu’ils mangeront pour le souper et ce, 3 fois et plus par semaine.
Même s’il s’agit d’une proportion plutôt élevée de parents qui se retrouvent dans une situation de dernière minute pour la planification et la préparation des repas, c’est un des plus faibles pourcentages de toutes les régions du Québec (la moyenne québécoise est de 44%)!
Les autres points principaux sur lesquels se démarquent les familles du Bas-Saint-Laurent sont les suivants:
- Les parents du Bas-Saint-Laurent sont parmi les plus préoccupés par le défi du manque de temps au Québec. En effet, 43 % des parents interrogés nomment le manque temps comme un de leur principal obstacle à manger sainement en famille, versus 35 % au Québec. Les parents de la région ont cependant moins mentionné les horaires de travail et d’activités comme obstacle que les autres régions de la province.
- Les parents de la région souhaitent cuisiner seuls en plus grande proportion que la moyenne québécoise (45 % contre 32 %). Un très fort pourcentage de parents du Bas-Saint-Laurent (81 %) dit cependant demander aux enfants de les aider dans la préparation des repas. La région est aussi une de celles où les parents sont préoccupés par la discipline à faire lors de la préparation ou du partage du repas (26 % contre 18 %).
- Pour 47 % des jeunes parents, il est important que tous les membres de la famille soient présents lors du repas du soir. Le Bas-Saint-Laurent est une des régions où les parents mentionnent le plus cette condition gagnante. Cependant, le mauvais comportement des enfants à table est l’élément le plus préoccupant du partage du repas pour les parents de la région, Les parents des autres régions du Québec en sont moins préoccupés.
- Pour rendre le repas plus agréable, le truc pour 21 % des parents d’enfants d’âge préscolaire est de porter une attention particulière à l’aspect visuel (présentation des mets ou de la vaisselle). Il s’agit de la région qui accorde le plus d’importance à cet aspect!
- S’ils ne devaient apporter qu’un seul aliment sur une île déserte, les enfants du Bas-Saint-Laurent élèvent les fruits et les légumes au rang des grands favoris (29 %). À l’échelle nationale, ce sont les pâtes alimentaires qui ont remporté la palme.
À table, avec la télévision!
Lors d’un soir typique de semaine, seulement une famille du Bas-Saint-Laurent sur deux (53 %) dit manger à table en famille, sans la télévision, avec tous les membres de la famille. La télévision est un membre actif de la famille pour 36 % d’entre elles.
La proportion d’enfants disant manger devant un écran est encore plus grande : 51 %. Le portrait d’un soir typique des parents de la région est similaire à celui des parents de la province.
Pour les familles québécoises, le cœur du problème est la planification des repas
Le défi de la planification a un impact sur les comportements alimentaires des familles québécoises. C’est ce qu’ont confirmé les nutritionnistes d’Extenso après plusieurs mois de tournée au Québec, des milliers de familles rencontrées et une abondante récolte de 32 000 réponses. Elles ont pu dresser un portrait des comportements alimentaires et des défis rencontrés lors de la planification, de la préparation et du partage des repas des jeunes familles du Québec.
« Même s’il existe des variations régionales, la planification des repas est un enjeu pour beaucoup de parents québécois. En réalisant les différents avantages d’une meilleure planification, les jeunes familles pourraient surmonter plusieurs de leurs obstacles, dont le manque de temps. Sans compter que l’ambiance au repas et durant sa préparation pourrait s’en trouver améliorée.! », a affirmé Nathalie Jobin, nutritionniste et chargée du projet Tout le monde à table.
Priorités d’action
Les familles ont parlé. Elles ont des priorités, des préoccupations et des obstacles clairs. De l’achat d’aliments jusqu’à la table, les Québécois ont besoin de se réapproprier des comportements qui favorisent de saines habitudes alimentaires tels que cuisiner et manger en famille.
De nombreuses solutions existent pour aider les parents à surmonter les obstacles qu’ils rencontrent. Extenso a établi cinq voies d’actions prioritaires :
1. Assurer le développement des compétences culinaires des enfants;
2. Faire reconnaître les bienfaits et le plaisir à manger en famille dans le but de modifier la norme sociale;
3. Aider les familles à intégrer une meilleure planification dans leur routine de repas;
4. Faire connaître les pratiques alimentaires à privilégier pour rendre la planification, la préparation et le partage de repas agréable et sain malgré tous les obstacles identifiés;
5. Diminuer la présence de la télévision aux repas.
Pour la suite des choses, Extenso a l’intention de partager ses résultats avec tous les acteurs concernés par l’alimentation des familles québécoises. Pour parvenir à aider ces familles, la collaboration de tout un chacun sera requise, incluant notamment les professionnels en santé publique et en éducation, ainsi que les représentants de l’industrie agroalimentaire.
À propos de Tout le monde à table
Tout le monde à table est une initiative des nutritionnistes d’Extenso, le portail Web du Centre de référence en nutrition de l’Université de Montréal, rendue possible grâce au soutien et à l’appui financier de Québec en Forme.
La mission de Tout le monde à table est d'amener l’alimentation des générations grandissantes du Québec (0-12 ans) au cœur des préoccupations des Québécois. Pour plus d’information, visitez le site toutlemondeatable.org.
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