Journée mondiale de la MPOC
La MPOC ne se guérit pas; la prise en charge du patient à un stade précoce du développement de la maladie est la seule façon d'en atténuer les symptômes et de maintenir une bonne qualité de vie.
L'Association pulmonaire du Québec invite donc tous les Québécois à parler de MPOC avec leur médecin et à passer le test nécessaire à son dépistage.
Qu'est-ce que la MPOC?
L'acronyme MPOC veut dire « maladie pulmonaire obstructive chronique », une condition que l'on appelait autrefois « bronchite chronique et emphysème ». Elle est caractérisée par une obstruction progressive du passage de l'air dans les voies respiratoires, une production excessive de mucus, une inflammation des bronches et un endommagement des alvéoles pulmonaires. La personne ainsi atteinte présente des symptômes de toux, de crachement et d'essoufflement au moindre effort. Elle est également plus propice aux infections respiratoires.
La MPOC est une maladie chronique qui ne se guérit pas. Pour qu'une personne atteinte puisse conserver sa qualité de vie, elle doit être prise en charge à un stade précoce de la maladie. En effet, plus la maladie est à un stade avancé, plus il sera difficile d'en traiter les symptômes et d'en diminuer les exacerbations (phases aigües).
Un fléau qui ne touche pas que les fumeurs
Contrairement aux croyances populaires, la MPOC ne frappe pas que les fumeurs ou ex-fumeurs. En effet, près de 20 % des personnes atteintes n'ont jamais fumé. La maladie est surtout présente chez les personnes de plus de 40 ans.
Au Canada, une personne décède de complications dues à la MPOC toutes les heures, ce qui représente 24 personnes par jour. En somme, la MPOC est responsable du tiers des décès attribuables aux maladies respiratoires. On estime qu'elle est aussi diagnostiquée comme facteur de comorbidité dans plus de 50 % des décès dus à la grippe.
Le dépistage précoce : la seule solution
Face à ces constats, l'Association pulmonaire du Québec vous recommande de parler de MPOC avec votre médecin, particulièrement si :
• Vous fumez ou avez déjà fumé;
• Vous toussez régulièrement;
• Vous crachez du mucus;
• Vous vous essoufflez facilement;
• Vos rhumes durent plus longtemps que ceux des gens qui vous entourent.
Afin de confirmer un diagnostic de MPOC, le médecin prescrit une spirométrie, un petit test rapide qui permet d'évaluer la fonction pulmonaire et qui est habituellement effectué par un pneumologue.
Actuellement, plusieurs traitements sont disponibles afin de contrôler la MPOC et ses symptômes. Il est cependant primordial de prendre la maladie en charge dès son apparition pour éviter qu'elle ne devienne trop handicapante pour la personne atteinte.
Lors de votre prochain bilan de santé ou lors de votre prochaine visite chez le médecin, pensez donc à lui parler de MPOC.