L’histoire à succès de la Fromagerie des Basques
29 décembre 2012 |
15h47
Par Hugues Albert
Journaliste
Toute leur production laitière était alors utilisée à la fabrication de fromage. Se doutaient-ils que près de 19 ans plus tard, la production de leur fromage serait devenue importante au point de donner de l’emploi à une cinquantaine de personnes, que l’entreprise serait reconnue comme un bastion de l’économie dans les Basques, et que leurs nombreuses variétés de fromages seraient avantageusement connues et appréciées partout dans la région et ailleurs au Québec?
La Fromagerie des Basques est l’exemple typique d’une entreprise au sein de laquelle vision et travail vont de pair avec le développement de marchés et les compétences requises au sein du personnel. L’entreprise compte depuis quelques années un quatrième partenaire, soit Lise Pettigrew, fille de Germain et de Madeleine.
UNE FABRICATION ARTISANALE
Au départ, on s’affairait à fabriquer de façon bien artisanale, avec les moyens du bord, un fromage en grain de grande qualité, encore reconnu comme sa principale marque de commerce. Mais voilà que sont apparues d’autres variétés qui témoignent de l’esprit de développement de la famille Pettigrew en matière de fromages de qualité.
Rapidement après le lancement de l’entreprise, la demande dépasse la production de la ferme laitière. Germain et Yves décident alors de se départir de leur troupeau laitier pour consacrer toute leur énergie dans leur fromagerie qui connait un essor fulgurant.
Encouragés par pareil succès, ils tentent l’expérience de la fabrication de fromages selon trois procédés : à pâte ferme, à pâte demi-ferme et affinés en surface. Débute alors la production d’un cheddar fort et mi-fort dont la saveur se révèle remarquable.
La famille Pettigrew élabore ensuite le projet de développer un produit original unique au Québec. En raison de la dénomination de la fromagerie, on va s’affairer à produire un fromage de type basque. Au Pays Basque, le fromage est fabriqué avec du lait de brebis. À Trois-Pistoles, il le sera avec du lait de vache en respectant toutefois la technique de fabrication particulière de ce fromage.
Des milliers de litres de lait de plusieurs producteurs laitiers de la région sont transformés en fromage toutes les semaines à la Fromagerie des Basques.
Photo : Hugues Albert
Parallèlement à ce projet, on produira un fromage suisse de lait entier dont la texture et la saveur se rapprochent considérablement de la recette traditionnelle.
Le développement de l’entreprise se fait progressivement, d’année en année. Les fromages s’ajoutent les uns après les autres et l’usine de fabrication connait plusieurs phases de développement. Depuis les débuts, la Fromagerie des Basques offre ses produits sur les lieux de fabrication et dans le marché du Bas-Saint-Laurent. Les fromages affinés trouvent preneurs chez les fromagers de détail à Montréal et à Québec.
Le fromage qui fait « kwick kwick » a tracé le chemin
Le fromage qui fait « kwick kwick » a tracé le chemin de la notoriété de la Fromagerie des Basques. Il a aussi inspiré la naissance de la mascotte qui porte le même nom et qui agrémente de sa présence divers événements et activités sociales, sportives ou communautaires dans la région.
Le fromage qui fait « kwick kwick » a instantanément contribué à établir la réputation de la fromagerie. Il est offert dans plusieurs comptoirs de la région en grains, en tortillons salés ou pressé en meule.
Les grains de fromage sont assaisonnés de différentes saveurs : fines herbes, barbecue, bacon, poivre ou nature et toujours frais du jour. Il peut entrer dans la confection de différents mets : poutines, lasagnes, pizzas, soupes à l’oignon, etc. Mais il n’y pas que cette variété…
Régulièrement, on voit apparaitre de nouveaux produits au comptoir de la Fromagerie des Basques et dans les étalages des divers points de vente de la région. L’entreprise connait un développement continu. En 2004, on a fait des modifications majeures au comptoir de vente qu’on a transformé en halte gourmande avec produits régionaux et bar laitier.
Photo : Hugues Albert
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