René Pelletier fait deux nouvelles reconstitutions virtuelles historiques
René Pelletier avec ses deux plus récentes œuvres devant son ordinateur.
Le moulin à farine Dumas tel que reconstruit par René Pelletier, avec en mortaise une photo des années 20.
Une photo récente du moulin, avant qu'il ne soit complètement détruit.
La maison du pilote François Leclaire telle que reconstruite par René Pelletier, avec en superposition une partie du devis de construction minutieusement retracé par l'artiste.
Une photo récente de ce qui reste de la maison située à la Pointe à la Loupe, à Trois-Pistoles.
Rivière-du-Loup – L'artiste de la reconstitution virtuelle, René Pelletier, a terminé depuis peu deux nouvelles reconstructions de bâtiments historiques importants de notre région soit la maison du pilote François Leclaire, désignée comme la maison hantée de Trois-Pistoles et le moulin à farine de L'Isle-Verte.
Employant les mêmes techniques méticuleuses de recherche et de dessin virtuel décrites dans un précédant article de l'édition du 20 novembre 2013 d'Info Dimanche, René Pelletier, accompagné de son frère historien Georges, ont pu retracer l'histoire de la construction des deux bâtiments. À l'aide de copie de documents historiques, comme le contrat de construction de la maison Leclaire, les plans de localisation et des photographies d'époque, ils exécutent des recherches les plus étoffées possibles pour en arriver à un résultat des plus réalistes.
« Pour moi, c'est ce qui représente mon plus gros défi. Je dois déterminer les techniques de construction utilisées pour fabriquer le bâtiment et ainsi reproduire son allure de l'époque le plus fidèlement possible, indique M. Pelletier. Par exemple, pour la maison du pilote, j'avais dessiné un certain style de toit. Mon frère Georges est intervenu en me disant qu'à cette époque, à Trois-Pistoles, cette toiture n'était pas vraisemblable. Comme pour la couleur des murs extérieurs où j'avais laissé la pierre orangé, il m'a expliqué qu'elle devait être blanchâtre puisqu'on la recouvrait de chaux pour permettre l'étanchéité », raconte l'artiste.
En plus de présenter une image plausible de ce qu'aurait pu avoir l'air la maison du pilote François Leclaire, il connait assez bien le début de son histoire. Il avoue ne pas croire un mot de la légende qui dit qu'un meurtre y aurait été commis et que le cadavre aurait été enterré sous le plancher.
Les deux frères supposent qu'il existe un lien entre la maison du pilote et le moulin à farine Dumas, ou du petit sault, à L'Isle-Verte. Les deux bâtiments ont été commandés par deux pilotes, François Leclaire et Chrysostome Dumas, et tout deux construits en 1923.
Pour la reconstitution du moulin, M. Pelletier a pu partir d'une photo prise par son grand-père à l'époque où le moulin fonctionnait encore. D'ailleurs, sur cette photo, on voit bien quelqu'un qui pourrait être le meunier dans l'embrasure de la porte. Il s'est également inspiré d'autres photos. Aussi, le propriétaire terrien voisin du moulin l'a même aidé à monter la colline derrière pour prendre lui même des clichés des pierres et de la topographie du lit de la petite chute et de la rivière coulant près du moulin. M. Pelletier croit que les pierres de calcaire ayant servi à la construction du bâtiment proviennent de cette colline et qu'il aurait été facile de les faire descendre par la petite chute.
ŒUVRES POPULAIRES
Depuis le premier article paru dans les pages d’Info Dimanche, les œuvres de M. Pelletier ont acquis de la popularité. D'ailleurs Michel Chartier, propriétaire de la quincaillerie Chartier Home Hardware sur la rue Lafontaine à Rivière-du-Loup, où était situé autrefois l’Hôtel Victoria, tout comme Paul Marquis, directeur général de Décoration GL et fils du propriétaire de l’entreprise Handy Andy de la rue Lévis, se sont tout deux procuré un exemplaire des œuvres de M. Pelletier.
Également, Louis Lepage du Centre du Laminage a exposé gratuitement dans sa vitrine trois de ses réalisations. Aussi, des demandes pour exposer ses reconstitutions lui ont été faites.
« Actuellement, je refuse de les présenter comme elles sont, c'est-à-dire imprimées sur du papier photo puis plastifiées. Si je les expose, je veux qu'elles soient toutes reproduites sur toile. Ainsi, tous les détails ressortent bien mieux et ça donne un résultat encore plus saisissant », souligne-t-il. Le problème est que la reproduction sur toile représente un coût d'environ 150 $ par œuvre, ce qui est hors de la portée de l'artiste. M. Pelletier est atteint d'ataxie et considéré inapte au travail, malgré toutes ses capacités et ses talents. Il essaie de se trouver un emploi depuis plusieurs années, mais sans succès.
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