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2014: la sombre quête de l’or noir québécois

durée 31 décembre 2014 | 15h16
  • Cacouna - La catastrophe de Lac Mégantic, il y a plus d'un an, n’a pas freiné la soif du pétrole au Québec. De nombreux élus municipaux et des citoyens ont fait part de leur inquiétude à l’idée que des trains et des pipelines chargés de pétrole traversent leurs villes, près des écoles et des résidences. Malgré tout, les projets ont continué à progresser.

    Il aura fallu attendre l’automne pour avoir une idée un peu plus précise de l'itinéraire de 700 km qu’empruntera le pétrole albertain, issu des sables bitumineux, à travers la province jusqu’à Cacouna, le futur port pétrolier d’exportation. Le tracé, encore non définitif, menace la réserve naturelle des battures de Saint-Augustin-de-Desmaures à la biodiversité unique.

    Du côté de Cacouna, pendant que les sondages sous-marins ont débuté en vue de la construction du futur de port pétrolier, et alors que les experts de la compagnie tentent d’expliquer le renversement des flux de pétrole au sein de l’oléoduc, les citoyens ont découvert que des superpétroliers, comme le Minerva Gloria long de 250 mètres, arpentaient déjà le fleuve.

    De nombreux citoyens ont demandé une évaluation environnementale et une véritable protection des bélugas. Des experts indépendants se sont aussi montrés préoccupés de l’implantation du projet au sein de l’habitat de cette espèce en déclin.

    Le projet a tourné à la saga lorsqu’on a découvert, par l’intermédiaire de Greenpeace, la stratégie de communication de la compagnie TransCanada, incluant l’idée de faire mousser le terme « ressources naturelles » aux dépens de « sables bitumineux » pour rallier la population au projet. Les détails croustillants de ce plan de communication, préparé avec l’agence de relations publiques Edelman, révélaient une campagne de mobilisation soi-disant citoyenne et des actions pour discréditer les détracteurs.

    En décembre, Philippe Couillard, premier ministre du Québec ne soutient plus ce projet, du moins dans sa mouture actuelle rappelant les sept conditions préalables à son éventuelle implantation, soit l’acceptabilité sociale du projet, une évaluation environnementale, un plan d’intervention et de mesures d’urgence, etc.

    Alors que le prix du baril de pétrole a poursuivi sa chute et que les bélugas ont fait l’objet d’une nouvelle classification — espèce en voie de disparition —, le gouvernement québécois ne renouvelait pas le certificat d’autorisation à TransCanada et demandait une pause dans le Projet Énergie-Est.

    Dans les eaux bleues du Saint-Laurent, les grands risques de déversement de pétrole et le risque de perdre les derniers bélugas mobilisent également les citoyens. En parallèle, l’île d’Anticosti et la Gaspésie attirent encore la convoitise des pétrolières. À Anticosti, les équipements de forage débarquent en juillet malgré l’étude du géologue Marc Durand réduisant l’espoir de la manne tant espérée à un faible 2 % d’extraction pour 12 000 puits – en étant optimiste. Junez, Pétrolia et les autres compagnies ont décidé tout de même d’aller de l’avant. Les forages redémarrent aussi en Gaspésie avec le projet Galt.

    En réponse à l’alerte donnée par cinq scientifiques sur l’insuffisante protection du Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection, le premier ministre Philippe Couillard promet toutefois un projet d’évaluation environnementale stratégique pour 2015 et une loi destinée à encadrer l’ensemble de la filière des hydrocarbures au Québec.

    Source : Isabelle Burgun, Agence Science-Presse

     

    commentairesCommentaires

    5

    • R
      Robert
      temps Il y a 10 ans
      Ton résumé donné exactement qu'il n'y
      aura jamais rien dans le port de cacouna. Enterrons le et continuons à vivre comme les mormons, avec des chevaux et calèches et marchons nu pieds, c'est froid en hiver. Toi ton char marche sûrement avec de l'eau comme le mien et tous les gens de notre région, la plus pauvre du Québec. ?Bravo et en 2015 on marche à pied et Cacouna continue à payer ses taxes. On ne développe plus rien que le tourisme qui fait vivre 8 semaines par année. Tous les marcheurs loueront des chambres pour admirer nos bélugas, des revenus énormes payés par Greenpeace et compagnie.
    • LPGB
      Louis-Philippe Gelineau Busque
      temps Il y a 10 ans
      Vu qu'on dit non au pétrole des sables bitumineux on est des hommes prehistoriques... beau resonnement de cabochons avec 0 réel arguments.

      P.s signe donc ton nom comme un grand..
    • D
      Denis
      temps Il y a 10 ans
      Cher Robert, tu sonnes comme un vieux curés qui ne se rend pas compte que ses histoires de diable ne font plus peur à personne. Belle tentative, mais c'est raté.

      Le pétrole qui arriverait à Cacouna serait pour l'exportation seulement, et donc ne profiterait à personne d'autre que les actionnaires de TransCanada. Personne au Québec n'en recevra un seul litre raffiné pour faire fonctionner sa voiture primitive, car ce pétrole partira ailleurs, loin, loin.

      Par contre si jamais ça pète, ça coule, ça se répand, tu pourrais te trouver de la job pour longtemps à nettoyer les berges et tu pourras gloser autant que tu veux sur les écolos pendant que tu auras les deux pieds dans le pétrole, les poumons encrassés de solvants, mur pour un beau cancer après une couple d'année.

      La prochaine fois essaie donc de trouver des arguments un peu plus développés.
    • LP
      le pénitent
      temps Il y a 10 ans
      Tu te trompes Robert, le mieux c'est de détruire les écosystèmes au Québec pour enrichir les multinationales implantées en Alberta. C'est une joie d'être canadien et de faire notre part.
    • RL
      René Lapointe
      temps Il y a 9 ans
      Ne vous en faites pas pour Robert, car si il y avait une catastrophe écologique, Robert serait le premier à venir faire du bénévolat pour nettoyer les berges du fleuve. Et il serait aussi le premier à ''gueuler'' contre Trans Canada. Mais étant donné qu'il est un des anonymes pour ce projet personne ne pourrait le reconnaitre.
      Bravo à Robert
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