Rivière-du-Loup – Depuis une dizaine d’années, la régionalisation de l’immigration bat son plein dans la MRC de Rivière-du-Loup, si bien que chaque année, le Centre local de développement (CLD) offre des services d’accueil et d’établissement à environ 75 immigrants de diverses nationalités.

« J’ai parfois l’impression que peu de gens le réalisent, mais ça bouge beaucoup en immigration dans la région », souligne Stéphanie Jeanne Bouchard, agente de développement à l’immigration au CLD de Rivière-du-Loup.

Au quotidien, Mme Bouchard œuvre à promouvoir la région aux personnes immigrantes intéressées à s’y établir et s’assure de fournir aux familles un accueil et un suivi facilitant leur intégration. Chaque cas est unique. Elle offre également plusieurs services aux entreprises de la région et travaille à la sensibiliser la population à l’importance de la diversité culturelle.

En 2014, Mme Bouchard a offert des services d’accueil et d’établissement auprès de 59 personnes arrivées dans la région pour y habiter. Depuis 2006, c’est près de 600 personnes nouvellement établies dans la MRC qui ont utilisé les services du CLD, soit au niveau de l’accueil, de l’établissement ou de l’intégration à leur nouveau milieu.

« Ce chiffre correspond seulement à ceux et celles qui m’ont consultée. Il y a en a certainement davantage », admet-elle, précisant au passage qu’elle a rencontré des personnes issues d’au moins 25 nationalités différentes.

Dans la plupart des cas, ces nouveaux arrivants ont fréquenté Montréal ou une grande ville canadienne, avant de la quitter pour vivre en région, mais il se peut aussi qu’ils arrivent directement à Rivière-du-Loup, lors de cas plus singuliers (professionnels spécialisés, personnes parrainées, etc.).

INTÉGRATION

Si certains immigrants ont déjà acquis leur résidence permanente avant leur arrivée, d’autres sont en processus pour l’obtenir, ayant pour le moment le statut de travailleur temporaire. En 2014, environ 60% des immigrants rencontrés par Mme Bouchard avaient leur résidence permanente, ce qui peut faciliter l’intégration. Lorsque nécessaires, des cours de francisation sont également offerts.

« Le processus d’immigration est lourd, alors quand ils sont résidents permanents, ils ont beaucoup de fait. Ils peuvent se concentrer à chercher un emploi et à se faire un réseau », souligne-t-elle.

Certains immigrants restent toutefois longtemps pris dans les démarches administratives. C'est notamment le cas de ceux et celles qui financent les membres de leur famille toujours à l’étranger et qui espèrent bientôt les parrainer. « En plus d’essayer d’apprivoiser une nouvelle culture et une nouvelle langue, ils sont longtemps dans les papiers, les formulaires, l’attente, etc. C’est difficile. » 

À Rivière-du-Loup, l’intégration passe beaucoup par l’emploi, mais aussi… par le soccer, note Stéphanie Jeanne Bouchard, qui croit que la ville est très accueillante pour les immigrants, mais qu’il reste des pas à faire, comme ailleurs au Québec.

« Comme Québécois, on est bien enclin à ouvrir la route à quelqu’un, à lui donner la direction, mais avant de faire le pas et d’inviter la personne chez nous ou qu’elle devienne un ami, ce n’est pas toujours évident », déclare-t-elle.

Toujours afin de faciliter l’intégration des nouveaux arrivants, le CLD travaille en partenariat avec différentes organisations. Elle anime d’ailleurs une Table sectorielle sur l’immigration active depuis 2003, autour de laquelle sont assis différents acteurs du milieu représentant les secteurs de l’éducation, des organismes communautaires, de la MRC, de la santé et de l’emploi.

Pour plus d’informations sur l’immigration dans la région, vous pouvez consulter le site du Centre local de développement au www.riviereduloup.ca ou composer le 1 877-VRAIE-VIE.