Rivière-du-Loup – Le dimanche 6 septembre vers 9h45, Martin Cloutier, un enseignant en éducation physique, a été le seul à terminer en solo l’épreuve du Macadam Ultra du Défi Everest St-Pierre.

Plus de 140 montées de la côte qu’il a réalisées pour lui, mais aussi pour ses jeunes étudiants et la réfection de leur terrain de jeux à l’École La Croisée. Rencontre avec un homme humble qui souhaite promouvoir l’activité physique.

D’au plus loin qu’il se souvienne, Martin Cloutier a toujours beaucoup bougé. «  Les gens ont toujours dit que j’avais une batterie de trop », explique-t-il en souriant.  « Bouger, pour moi, ça a toujours été une priorité et c’est de le faire au quotidien qui me rend heureux. » Tous les jours, l’homme de 41 ans se rend d’ailleurs au boulot à la marche, de Saint-Patrice jusqu’à Saint-Ludger.

DÉFI POUR SOI-MÊME ET POUR LES AUTRES

Adepte de défis physiques, M. Cloutier n’en était pas à sa première expérience lors du Macadam Ultra. Il a déjà participé au Grand défi Pierre Lavoie, a traversé le Canada et les États-Unis en vélo et a fait partie de nombreux évènements de courses, organisés dans la région et ailleurs.

Mais le père de quatre enfants l’avoue tout de même, ce n’est pas la compétition qui l’allume. C’est surtout pour lui-même et pour les autres qu’il participe à ces évènements. Alors quand l’occasion s’est présentée d’amasser des fonds pour la réfection de la cour d’école de La Croisée, en participant au Défi Everest St-Pierre, il n’a pas pu refuser, lui qui a aussi admis être embarqué dans l’aventure pour « réfléchir ».

« Ce que je voudrais que les gens retiennent, c’est que lorsqu’on fait un projet, que ce soit marcher, courir ou faire du ski, on n’est pas obligé d’avoir une seule raison, il peut y en avoir mille, alors quand la première s’effrite, l’autre prend le relais », a soutenu le professeur d’éducation physique.

« Tous les défis sont atteignables quand on est bien entourés et qu’on y va à petites bouchées », croit-il. « Il ne faut pas être gêné de sortir et de courir, même si ce n’est qu’une minute. Un jour, celle-ci deviendra peut-être deux. »

FAIRE BOUGER LES JEUNES

M. Cloutier a d’ailleurs connu son lot de hauts et de bas, lors de la réalisation de son défi. Une épreuve qu’il n’aurait pas pu réaliser sans le support des bénévoles, mais aussi de ses étudiants et collègues, venus l’encourager au départ vendredi et lors de l’arrivée, dimanche matin.

« Leurs encouragements m’ont beaucoup porté, mais je pense que ça a été un effet miroir aussi pour eux. Beaucoup de jeunes ont été impressionnés et j’espère avoir une influence positive sur eux », a-t-il indiqué, lui qui n’a pas perdu l’espoir de voir les jeunes très actifs.

« Ce que je m’aperçois de plus en plus, c’est que si on leur met une structure en place, les jeunes vont bouger. Mais il faut faire l’effort de leur offrir, leur présenter. Il faut les pousser et les accompagner. Je suis certain que le feu sacré est encore là. »

Martin Cloutier espère que plusieurs personnes prendront le relais l’an prochain et essayeront de se surpasser à l’épreuve du Macadam Ultra. Mais même s’il ne réussit qu’à convertir quelques personnes à l’activité physique, pour lui, le pari sera gagné.