Le parcours atypique de Natacha et Félix
Rivière-du-Loup – Natacha Brisebois et Félix Rossignol-Plourde de Rivière-du-Loup ont pu compter sur le soutien du Projet Filet de l’Étape Normandie afin de donner un second souffle à leur parcours de vie.
«Je voulais faire un retour à l’école dans le but de finir mes études pour avoir un meilleur emploi», explique Natacha. Lorsqu’elle est revenue dans le système scolaire, en 2014, elle avait quitté les bancs d’école depuis 10 ans et était mère d’un petit garçon de deux ans et demi. «Ça m’a permis de confirmer mes choix, et ça m’a donné une énorme dose de confiance en moi. Je veux terminer mon secondaire 5 pour aller étudier en éducation spécialisée», projette la jeune femme de 26 ans.
Alors qu’elle était en début de parcours au secondaire, Natacha s’est dirigée vers le marché du travail dès qu’elle l’a pu, une décision qui lui semblait logique, mais qu’elle questionne aujourd’hui. «En bout de ligne, ce n’était pas si avantageux. C’est important de rester à l’école, et c’est plus difficile d’y retourner à 26 ans», constate-t-elle.
FÉLIX
Félix Rossignol-Plourde a vécu durement son passage au secondaire. Victime d’intimidation, il affirme s'être fait «mettre dehors», puisqu’il dessinait trop dans ses cours. Atteint d’un trouble de déficit de l’attention, il a quitté l’école à l’âge de 15 ans. «Parfois quand tu as trop de problèmes de vie, ça déconcentre des travaux et de l’école», a réalisé le jeune homme. Il est allé travailler chez DuBreton, et ensuite pour CNP. Il a entendu parler du Projet Filet par un de ses amis qui était passé par là, en 2010. «Je fais mes études pour avoir une bonne job. J’ai fait une cure de désintoxication et j’ai réglé mes problèmes de violence», raconte-t-il.
Félix souhaite maintenant terminer ses préalables afin d’entrer en charpenterie-menuiserie ou en mécanique d’engins lourds au Centre de formation professionnelle.
L’enseignante Kathleen Shea épaule les élèves depuis maintenant 3e ans, dans le cadre du Projet Filet. «Il faut changer l’étiquette du prof qui fait la discipline et leur faire prendre conscience de l’importance d’apprendre. C’est une formule qui est nécessaire pour ces jeunes, avec une approche humaine et individualisée», explique-t-elle.
MILIEU DE VIE
Tous les participants du Projet Filet passent par un processus d’orientation visant à cerner les élèves et à les encadrer, pas seulement au point de vue académique, mais également du côté humain. «On crée un milieu de vie pour les gens qui ne l’ont pas toujours eu facile. Certains ont quitté l’école pour différentes raisons, des difficultés personnelles, il faut se mettre à leur place et faire preuve d’empathie», explique France Bourgoin, coordonnatrice du Projet Filet.
PROJET FILET
Après son passage au Projet Filet, 74 % de la clientèle continue son cheminement et ses études. Il s’agit avant tout d’une plaque tournante qui permet de référer les jeunes aux ressources qui les entourent, en leur fournissant un soutien au quotidien. Le Projet Filet de l’Étape Normandie Rivière-du-Loup est à la recherche de candidats de 16 à 30 ans qui désirent effectuer un retour aux études.
Le projet est composé de 14 heures dans un volet scolaire et de 16 heures dans un volet éducation à la citoyenneté et ce, à chaque semaine. Il se déroule au Centre d'éducation des adultes de Rivière-du-Loup et l'admission des participants se déroule tout au long de l'année scolaire.
Pour plus d’informations, contactez France Bourgoin, coordonnatrice, ou Vicki Levesque, intervenante sociale au 418-862-8277, poste 3692 ou par courriel à l’adresse suivante: [email protected].
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