Soudage-montage et Techniques d’usinage
École cherche étudiants, employeurs cherchent travailleurs
Rivière-du-Loup – Vous cherchez un métier pour lequel il vous sera plus facile de trouver un emploi. Les programmes Soudage-montage et Techniques d’usinage dispensés au Centre de formation professionnelle Pavillon-de-l’Avenir de Rivière-du-Loup sont peut-être la solution.
«Nous avons 10 élèves en première année du programme Soudage-montage alors qu’une cohorte standard est de 18. Huit élèves sont inscrits en deuxième année. Il y a déjà eu quatre groupes pour 78 élèves», a mentionné David Carrier, responsable du département. En Techniques d’usinage, on a déjà enregistré jusqu’à 125 étudiants pour le programme DEP ; ils sont une vingtaine actuellement.
GRANDE DEMANDE
Cette baisse de popularité pour la métallurgie est vécue à la grandeur de la province. On estime qu’il manque actuellement au Québec 530 soudeurs. La demande est également très forte pour les finissants ayant un diplôme d’études professionnelles (DEP) en Techniques d’usinage.
«La demande est là, nous ne sommes pas capable de fournir. Il y a 10 ans, un employeur me disait de lui envoyer le meilleur. Aujourd’hui, ils cherchent des candidats assidus et ponctuels et qui intègrent bien une équipe. Il y a plein d’entreprises de l’extérieur qui nous appellent pour rencontrer nos élèves», a souligné Serge Pelletier, directeur adjoint. Ce manque de main-d’œuvre en métallurgie va même jusqu’à freiner la croissance de certaines entreprises. Les milieux de travail sont variés : ateliers de soudure générale, industries du transport, chantiers de construction, chantiers maritimes et usines de fabrication de métal en feuille.
CHOIX FINANCIER
«Il y a eu un attrait pour les métiers de la construction. Le salaire moyen y est de 30 $ de l’heure alors que celui de soudeur-monteur est de 14 $ en moyenne», souligne M. Carrier qui espère un retour du balancier. La demande très forte pourrait d’ailleurs contribuer à l’amélioration de la rémunération. Les étudiants qui amorceront leur formation cette année pourront peut-être bénéficier de meilleures conditions. «Nous sommes dans un creux de vaque, c’est important de tenir le fort», soutient-il. L’établissement reçoit régulièrement des demandes de la part d’industriels. Dans bien des cas, les élèves sont placés avant même de terminer leur formation.
MOINS DE JEUNES
Les établissements scolaires de l’Est du Québec ont subi les conséquences de la baisse démographique. «Au Pavillon-de-l’Avenir, nous avons déjà eu 1 100 étudiants; 730 sont inscrits à temps plein cette année», a indiqué M. Pelletier. Le Centre de formation professionnelle de Rivière-du-Loup a connu une diminution de sa clientèle pour l’ensemble de ses programmes de l’ordre d’une cinquantaine d’élèves pour l’année scolaire 2015-2016. L’avenir s’annonce cependant plus prometteur puisque la hausse des élèves au primaire devrait avoir un effet positif sur la formation professionnelle dans environ cinq ans. En attendant, le nombre d’élèves tend à se stabiliser.
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