Bois d’oeuvre
Le syndicat d'Unifor fait le point sur plusieurs dossiers à Rivière-du-Loup
Alors qu'ils terminent leur tournée régionale des sections locales qui les aura menée dans huit villes dont Rivière-du-Loup, les dirigeants du syndicat Unifor en ont profité pour faire le point sur certains dossiers d'actualité, ce mardi 18 avril.
Au lendemain des budgets fédéral et québécois, alors qu’il s’attendait à l'imposition de droits et de taxes dès le 25 avril prochain, le syndicat Unifor a manifesté sa déception quant au peu de mesures prévues pour contrer les répercussions de la crise appréhendée. «Dès le 25 avril on pourrait se voir imposer 20, 30, 40 et certains prédisent même 50 % de droits et de taxes. Ça n'a pas de sens, comment nos entreprises vont-elles pouvoir continuer à être rentables dans un tel contexte? Il est minuit moins cinq, nos élus doivent prendre conscience des impacts dévastateurs que ce conflit engendrera. Au Québec, cette industrie représente près de 60 000 emplois et l'économie de 135 municipalités dépend exclusivement de la forêt», a commenté Renaud Gagné.
Le syndicat demande des mesures spécifiques pour aider les industries à survivre pendant la crise ainsi qu'un programme de soutien pour les travailleurs. «La pire chose qui puisse arriver est que les travailleurs quittent les régions, il sera à peu près impossible de repartir des usines par la suite puisqu'il n'y aura plus de main-d'œuvre qualifiée», a expliqué le dirigeant syndical.
RAPPEL DU DOSSIER
Les producteurs de bois américains ont déposé une plainte reprochant au Canada et au Québec de vendre le bois des terres publiques au rabais, ce qui équivaudrait à des subventions déguisées. Au cours des dernières années, les États-Unis ont non seulement perdu tous leurs recours devant les tribunaux, mais en plus, «avec le nouveau régime forestier québécois, la question est encore plus claire puisque dorénavant le prix du bois est basé sur des enchères publiques», a expliqué M. Gagné.
Unifor doute que cette lutte qui s'engage ne se règle rapidement et c'est pourquoi le syndicat travaille sur plusieurs fronts afin de soutenir les travailleuses et travailleurs, les communautés et les entreprises qui dépendent de cette industrie. Unifor est membre de la coalition avec les représentants du gouvernement du Québec, des entreprises, des municipalités et d'autres syndicats dans ce dossier.
MOULAGE SOUS PRESSION AMT
Localement, un autre dossier préoccupe aussi le syndicat Unifor, soit celui du renouvellement de la convention collective qui tarde chez Moulage sous pression AMT, ce sous-traitant de pièces dans l'industrie automobile pour les compagnies Stackpole et Linamar, qui sont elles-mêmes sous-traitantes pour Chrysler et Bombardier produit récréatif (BPR) notamment.
Le contrat de travail est échu depuis un an et les négociations piétinent toujours. La centaine de membres d'Unifor a d'ailleurs donné un mandat de grève à son comité de négociation dans une proportion de 93 %. Le 20 avril prochain, une rencontre est prévue en présence du service de conciliation gouvernemental qui devrait être déterminante pour l'avenir de cette négociation. «Nous suivons le dossier de très près et les membres peuvent compter sur le soutien de notre organisation», a indiqué John Caluori, adjoint au directeur québécois.