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Le Carrefour d’Initiatives Populaires de Rivière-du-Loup a la cote

durée 18 octobre 2019 | 06h54
  • François Drouin
    Par François Drouin

    Directeur de l'information, journaliste

    Si le mercure est à la baisse et que les jours de pluie se succèdent, le soleil lui, semble briller de tous ses feux pour le Carrefour d’Initiatives Populaires de Rivière-du-Loup. L’organisme, finaliste au prochain gala des Prestiges, qui semble avoir la cote et le support de nombreuses entreprises obtient même un score de satisfaction de 97 % chez sa clientèle et prestataires.

    La directrice générale du Carrefour, Karine Jean, ne s’en cache pas, ce résultat obtenu auprès de 296 répondants vient confirmer le travail effectué dans les cinq dernières années. Ce taux de satisfaction se situait à 85 % en 2016. «C’est la fin de notre plan d’action quinquennal qui portait sur trois grands axes. Il reste des défis, mais nous sommes fiers des résultats obtenus.»

    EN CHIFFRES

    Les chiffres concernant l’utilisation des services et l’achalandage de l’organisme sont éloquents. Dans la dernière année, il y a eu 8 584 visites au Comptoir de récupération alimentaire, 15 299 portions ont été concoctées aux Cuisines collectives, soit plus du double de l’année précédente. Un total de 1 756 repas ont aussi été servis à La Bouffe Pop.

    Le Comptoir de dépannage alimentaire n’est pas en reste alors que 958 dépannages ont été donnés cette année. Sur ce nombre, il s’agissait d’une première pour près de 100 personnes. D’autres sont passés du dépannage au comptoir. «C’est une évolution dans la gestion de leur budget, c’est une réussite pour nous», souligne la directrice générale.

    La tranche d’âge la plus représentée est celle des 26 à 45 ans (187) suivie de près par celle des 56 à 65 ans (172). La très grande majorité des utilisateurs provient de Rivière-du-Loup (792). Les personnes seules représentent 61 % des dépannages, les familles 13 %, les parents monoparentaux 12 % et les couples sans enfant 10 %. Dans 4 % des cas, l’état civil n’est pas connu.

    Le Carrefour poursuit aussi son dépannage alimentaire d’urgence en milieu rural. Le projet pilote qui en est à sa troisième année a permis d’effectuer des dépannages à Saint-Épiphane, Saint-Cyprien, Saint-Hubert et Saint-Modeste. Quant au comptoir de récupération, il sera au Centre communautaire Innergex Viger-Denonville à Saint-Épiphane le 24 octobre.

    DÉFI

    La prochaine planification stratégique devra relever quelques défis. Victime de son succès, le Carrefour d’Initiatives Populaires de Rivière-du-Loup doit maintenant faire face à l’augmentation de la demande, le développement de ses services, le tout dans des locaux qui semblent maintenant bien exigus.

    «On est arrivé à un point où on doit réfléchir à où on s’en va. On doit avoir une vision, car les demandes sont importantes. On veut entre autres axer sur le gaspillage alimentaire parce qu’il y a beaucoup à faire là», souligneMme Jean. 

    Une escouade «aliment-terre» formée de bénévoles qui se rendra directement chez le producteur afin de récupérer la nourriture pourra, dès l’an prochain, se rendre chez des particuliers récupérer des surplus de jardins.

    «On s’est fait un plan d’actions à court terme, mais on devra aller plus loin. Je souhaite revoir le dépannage alimentaire d’urgence. Est-ce que notre panier correspond encore au besoin? Est-ce que quatre fois par année c’est encore adapté? Que peut-on faire pour mieux aider notre monde à développer leur autonomie tout en leur permettant d’assurer leurs besoins de bases?», explique Karine Jean.

    Il y a aussi cette différence entre «j’ai le droit» et «j’en ai besoin». Le dépannage alimentaire n’est pas le complément de l’épicerie. «J’ai besoin de travailler cet aspect, voir les alternatives possibles.»

    D’ici là, le Carrefour d’Initiatives Populaires de Rivière-du-Loup se démènera corps et âme pour assurer ses services et la qualité de ses services. «Un résultat comme celui-là, cette réussite-là, c’est d’abord l’œuvre d’une équipe d’employés et de bénévoles dynamique et engagée. Sans mes bénévoles, c’est impossible», ajoute la directrice générale.

    Pour toute personne intéressée à donner de son temps, vous pouvez communiquer avec Karine Jean au 418-867-5735, poste 220 ou par courriel au [email protected].

     

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