Maladie d’Alzheimer, le temps est à la compréhension
À l’occasion du Mois de la sensibilisation à la maladie d’Alzheimer, la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer (FQSA) a donné le coup d’envoi à la troisième édition de la campagne de sensibilisation «Je vis avec l’Alzheimer. Laissez-moi vous aider à comprendre.»
Le temps étant à la compréhension, cette campagne met l’emphase sur les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou d’autres formes de troubles cognitifs afin de démystifier leur quotidien et atténuer la stigmatisation entourant la maladie.
Changer la perception sur la maladie, qui quoi qu’évolutive, ne marque pas la fin d’une vie ; voici l’objectif de cette campagne d’envergure qui permettra d’aider les Québécois à mieux comprendre les maladies cognitives et la réalité des personnes atteintes.
La discrimination et les jugements sont des obstacles importants auxquels doivent faire face les personnes atteintes de troubles cognitifs et leurs familles. «L’expérience de la maladie d’Alzheimer est unique pour chacun et n’est qu’un chapitre dans la vie d’une personne. Il faut arrêter de croire que la vie s’arrête après le diagnostic, grâce à une aide adéquate et du soutien, les personnes atteintes peuvent continuer de jouir d’une belle qualité de vie, et ce, pendant de nombreuses années, affirme Sylvie Grenier, directrice générale de la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer. Trop souvent, les attitudes et stéréotypes négatifs entourant les maladies cognitives dissuadent certaines personnes de chercher de l’aide à la stimulation ou du soutien.»
Motivée par une étude alarmante menée auprès de 1 500 Canadiens qui indiquent que près de 50 % des répondants éprouveraient un sentiment de honte ou seraient embarrassés s’ils étaient atteints de la maladie d’Alzheimer, la FQSA invite la population à se rendre sur le site Web consacré à la campagne jevisaveclalzheimer.ca pour lire des histoires inspirantes, s’informer, et trouver des conseils pour mettre un terme à la stigmatisation.
En permettant aux personnes touchées par une maladie cognitive de raconter leur histoire, la FQSA souhaite modifier le regard que l’on porte sur ces maladies et les personnes qui en sont atteintes, et ainsi contribuer à atténuer les jugements pour qu’ils puissent vivre pleinement leur vie. Le mari de Lyne Gauthier, ambassadrice provinciale de la campagne «Je vis avec l’Alzheimer. Laissez-moi vous aidez à comprendre.», avait 63 ans lorsqu’il a reçu son diagnostic. «Mon mari demeure un être humain qui vibre et qui désire contribuer tout en conservant son autonomie et sa dignité. Si on pouvait cesser de chuchoter le mot Alzheimer et s’informer davantage sur la maladie, cela permettrait d’apprivoiser l’inconnu et de se donner des moyens d’y faire face avec plus d’espoir», souligne la proche aidante.
Actuellement, c’est plus de 141 000 Québécois qui vivent avec une maladie cognitive, sans compter les milliers de membres des familles qui prodiguent directement de l’aide et des soins aux personnes atteintes. On estime que ce nombre atteindra 260 000 d’ici 2031.
«Le nombre de Québécois atteints d’une maladie cognitive explose. C’est donc une campagne extrêmement importante qui permet de faire une pause et de réfléchir à nos attitudes et perceptions, et ainsi favoriser une société plus inclusive et bienveillante à l’égard des personnes atteintes d’une maladie cognitive et de leurs familles», conclut Sylvie Grenier.
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