Avec la distanciation physique, un maximum de 150 paroissiens admis dans les églises
L’Assemblée des évêques catholiques du Québec a salué la décision du gouvernement d’autoriser un maximum de 250 personnes dans les églises. Mais avec la distanciation physique obligatoire, on parle plutôt d’environ 150 paroissiens pour les édifices religieux de la région.
C’est ce qu’a expliqué le prêtre responsable de l’Unité missionnaire de l’Est, le curé Jacques Harvey, à Info Dimanche. Les personnes doivent respecter 2 mètres de distance de l’arrivée à la sortie et 1,5 mètre lorsqu’elles sont assises à leur place. On demande aussi de respecter le sens unique de la circulation. Une fois assise, la personne peut enlever son couvre-visage. Pour le personnel du lieu de culte, on demande de porter un masque de procédure et une protection oculaire lorsque la distance de 2 mètres ne peut être respectée.
M. le curé Harvey a lancé par la même occasion une invitation aux paroissiens de Rivière-du-Loup à assister à la messe de dimanche prochain à l’église Saint-Patrice à compter de 10 h 30, une cérémonie qui sera reprise tous les dimanches à la même heure s’il n’y a pas de changement.
DIOCÈSE DE STE-ANNE
Dans tout le diocèse de Ste-Anne-de-la-Pocatière, cette nouvelle a également réjoui les responsables et les paroissiens. «Je salue l’annonce du gouvernement du Québec qui a su poursuivre la conversation avec des leaders religieux pour ramener à 250 personnes les rassemblements dans les lieux de culte. (…) Merci aux citoyens et citoyennes qui ont fait entendre leur voix auprès de leur député», a mentionné Mgr Pierre Goudreault sur la page Facebook du diocèse.
«Malheureusement pour nous, notre diocèse est écartelé entre deux régions administratives, ce qui fait en sorte que les paroisses de Saint-Roch-des-Aulnaies, Sainte-Louise et toutes celles qui sont à l’ouest (zone rouge) doivent respecter la limite de 25 personnes alors que de La Pocatière vers l’est (zone orange), on pourra accueillir jusqu’à 250 personnes», a-t-il poursuivi. Heureusement un autre changement a été annoncé une journée plus tard, le 30 septembre. Le premier ministre François Legault a mentionné que trois MRC de la région Chaudières-Appalaches (zone rouge), Etchemins, L’Islet et Montmagny, restaient au niveau orange.
Le CISSS du Bas-Saint-Laurent confirmait également ce changement dans les mesures établies en lien avec la désignation de palier orange et de certaines exceptions pour les rassemblements : «Le nombre maximal de personnes permis pour un rassemblement (intérieur et extérieur) dans certains lieux publics passera de 250 à 25 à l’exception de lieux possédant des places assises fixes et assignées, où les personnes sont relativement immobiles, parlent peu ou pas et sont sous supervision de personnel, par exemple, les salles de spectacles, les lieux de culte, les cinémas, etc.»
Rappelons que Mgr Pierre Goudreault avait été l’un des premiers à dénoncer le maximum de 50 personnes dans les églises comme l’avait exigé auparavant le gouvernement. «Je tiens à rappeler qu'aucun foyer d'éclosion du coronavirus n'est survenu à partir d'une église catholique. Pourquoi y restreindre les rassemblements alors que les participants et participantes aux messes sont exemplaires dans leur manière de respecter et de mettre en pratique les mesures sanitaires? Y a-t-il un plus grand danger de contagion dans les églises que dans les salles de cinéma et les salles de spectacle? À mon avis, non! C'est donc deux poids, deux mesures...», avait mentionné Mgr Goudreault.
«Dans toutes les régions du Québec, les responsables de lieux de culte continueront à appliquer le protocole sanitaire de façon rigoureuse. (…) Les leaders religieux réitèrent leur engagement à collaborer avec les autorités pour contribuer aux efforts collectifs de santé et de sécurité, tout en apportant un soutien spirituel essentiel aux personnes qui en ont besoin, particulièrement à celles qui vivent un deuil», a pour sa part indiqué Mgr Christian Rodembourg, évêque de Saint-Hyacinthe et président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec.
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