Une vision d’avenir pour le transport aérien
Alors qu’Ottawa n’a toujours présenté aucun plan de soutien pour le transport aérien, le Bloc Québécois a présenté les propositions tirées du plan de relance du parti afin de protéger ce secteur tout en favorisant l’essor des régions du Québec.
«Tout ce qu’Ottawa fait pour le transport aérien, c’est offrir de l’argent des contribuables à Air Canada sans la moindre condition : pas de remboursement des billets, pas de desserte régionale, pas de reddition de comptes. Il n’y a aucune vision globale. Pour le Bloc Québécois, l’avenir, c’est plutôt favoriser la concurrence pour qu’émerge une solution québécoise au monopole d’Air Canada afin de favoriser la desserte des régions du Québec à prix raisonnable et l’économie régionale. C’est aussi soutenir globalement et durablement le secteur de l’aérospatiale alors que le Québec en est le troisième pôle mondial», fait valoir le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet.
Le député de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, a reproché au fédéral de se comporter en valet d’Air Canada plutôt que de mettre de l’avant un plan de relance pour l’industrie du transport aérien et les régions du Québec. «En finançant directement Air Canada, mais pas les autres joueurs de l’industrie ni les aéroports, Ottawa favorise un monopole néfaste pour les régions. Il met également la table pour qu’Air Canada avale à bas prix Air Transat, un fleuron québécois. C’est nuisible pour le Québec», souligne-t-il.
Le Bloc Québécois propose plutôt : d’exiger d’Air Canada le remboursement des billets pour les vols annulés; de mettre fin aux pratiques de dumping d’Air Canada empêchant toute compétition; un moratoire sur la vente d’Air Transat afin de protéger la concurrence; de remettre la part relative de l’aide fédérale à Air Canada au Québec afin qu’elle soit réinvestie dans l’émergence d’une solution québécoise au monopole d’Air Canada; de soutenir les plans d’affaires des aéroports régionaux du Québec; de protéger les services en personne de nuit dans les aéroports régionaux; de mettre en place une politique globale, durable et écologique de l’aérospatiale.
«Pourquoi les compagnies aériennes reçoivent de l’argent d’Ottawa sans avoir l’obligation de payer ce qu’elles doivent aux aéroports en échange des subventions que leur accorde le gouvernement fédéral? Nos aéroports offrent un service essentiel en ces temps difficiles et ils doivent continuer d'assumer des coûts fixes, et ce, sans aucune aide du fédéral. Je vois mal comment on peut faire atterrir un avion si l’aéroport n’a pas les moyens de demeurer ouvert», ajoute Kristina Michaud.
«Les solutions existent, mais le fédéral se traîne les pieds. Le Bloc Québécois fait des propositions concrètes pour l’avenir du transport aérien concernant le développement de nos régions et la protection des fleurons de l’économie québécoise. J’invite le gouvernement Trudeau à s’en inspirer», conclut pour sa part la députée de Manicouagan, Marilène Gill.
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