Pas de retour en zone rouge à très court terme au Bas-Saint-Laurent
La Direction régionale de la santé publique n’envisage pas un retour en zone rouge dans les prochains jours, malgré une recrudescence importante des cas de COVID-19 liée à la propagation d’un variant sur le territoire. «Il faut se donner un peu de temps», souligne le Dr Sylvain Leduc.
Dans le cadre d’un point de presse organisé mardi matin, le directeur régional de la santé publique n’a pas caché être inquiet de la situation actuelle. Il a cependant convenu qu’il était «prématuré» d’envisager un retour immédiat au palier d’alerte rouge.
«Le virus a fait des dégâts en se transmettant sans qu'on soit très conscient de sa présence. Maintenant, il faut se mobiliser et essayer de reprendre le contrôle […] Il faudra aussi faire preuve de patience», a-t-il dit, soulignant que plusieurs semaines seront sans doute nécessaires pour contenir la propagation au Bas-Saint-Laurent.
Le médecin appelle à la collaboration et la vigilance des citoyens. «Tout le monde est tanné. Mais le virus ne va pas virer de bord parce qu'on est tanné. Il est là, et il faut se retrousser les manches», a-t-il déclaré.
«Il faut prendre conscience de la sévérité d’agir tout le monde ensemble […] Il faut se donner les moyens pour agir et reprendre le contrôle», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le Dr Sylvain Leduc a rappelé qu’il n’est pratiquement pas possible d’isoler l’ouest du territoire qui est plus sévèrement touché par la hausse des cas. «J'ignore comment on procéderait. C’est quelque chose qui ne s’envisage nulle part ailleurs au Québec», a-t-il dit.
Selon lui, ce n’est d’ailleurs qu’une question de temps avant que le variant du virus atteigne Rimouski et le reste du Bas-Saint-Laurent. Il indique que plusieurs familles et travailleurs font la navette entre les deux régions de façon régulière.
Le CISSS du Bas-Saint-Laurent a fait savoir que le bilan du jour pour la région ne reflètera pas la réalité sur le terrain. De nombreux cas ont été rapportés en fin de journée hier, ainsi que la nuit dernière. Actuellement, on dénombre une douzaine d’éclosions et six hospitalisations, majoritairement reliées au variant.
Les autorités de santé publique confirment également que la présence d’un virus très contagieux, jumelée à un relâchement des mesures sanitaires dans les dernières semaines, a contribué à la propagation que l’on observe. Le Dr Sylvain Leduc n’a pas caché que plusieurs rassemblements privés ont eu lieu.
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