Mettre en lumière vos histoires
Le Salon du livre à l'école primaire de Saint-Antonin.
Deux élèves de l'école L'Oiseau-Chanteur de Saint-Mathieu-de-Rioux.
Alex-Yan, Flory-Anne, Khalia, Zakaël et leurs parents, Fanny Beaulieu et Marc Moreau, au CPE les Calinours de Dégelis.
Chantale Boucher du Centre de services scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup, Ahmed Namouchi, Maha Khezami et leurs fils Ayoub et Mahdi.
Le local de la Société Saint-Vincent-de-Paul, section féminine, à Rivière-du-Loup.
***Un commentaire de Andréanne Lebel
Mon année 2024 a été marquée par bien des faits divers, des procès à couvrir au palais de justice, de véritables drames humains. Toutefois, ce que je retiens en premier lieu, c’est toute la lumière qui jaillit des histoires que vous acceptez de nous partager. Celles qui nous touchent et qui nous permettent de se rappeler que l’accumulation des petits gestes altruistes fait une grande différence lorsqu’ils sont répétés par toute une communauté.
Mon année a commencé en force en février 2024, avec la rencontre de la famille de Fanny Beaulieu et de Marc Moreau de Dégelis. Ils m’ont partagé une partie de leur quotidien, avec quatre de leurs cinq enfants qui fréquentent le même Centre de la petite enfance. Ce récit m’a permis de mettre de l’avant la fraternité et l’amour inconditionnel qui règnent au sein de cette famille. Je les remercie d’avoir pris le temps, dans leur routine au rythme effréné, de s’asseoir quelques minutes avec moi afin de me faire découvrir leur univers.
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, quand on m’a lancé une invitation pour me rendre au Salon du livre des élèves de 4e année de l’école primaire de Saint-Antonin. J’ai accepté, surtout par curiosité. J’y ai retrouvé des élèves touchants, allumés, qui ont présenté le fruit de leurs recherches à leurs parents, visiblement fiers, ainsi qu’une équipe enseignante passionnée. De quoi donner le gout de la lecture à plusieurs jeunes.
La passion des enseignantes Marie-Pier Gauthier et Mélissa Couillard de l’école L’Oiseau-Chanteur de Saint-Mathieu-de-Rioux, qui ont laissé leurs élèves présenter leur projet pédagogique de Lab créatif en avril 2024, était profondément touchante. La possibilité pour les jeunes de découvrir un sens concret à leurs apprentissages a de quoi les engager et les motiver à rester sur les bancs d’école. C’est un privilège d’avoir pu témoigner de l’entraide et de la bienveillance qui existait dans cette classe.
Je veux souligner tous ces gestes qui passent souvent inaperçus et qui font la différence au quotidien. Je pense à Monica Simard et Manon Dionne, qui rendent hommage à Gisèle Beaulieu grâce au livre illustré «Le grand cœur de Mamie Gigi». Ainsi, la douloureuse perte d’une proche s’est transformée en un projet lumineux qui permet de remettre des fonds au Centre prévention suicide du KRTB.
J’ai aussi une pensée pour la famille de Maha Khezami, Ahmed Namouchi et leurs deux fils. Ils se sont déracinés de la Tunisie en quête d’une vie meilleure, avec tout ce que cela comporte comme défis d’adaptation. En plus, ils ont accepté de partager publiquement leur histoire empreinte d’humanité, à peine un an après être arrivés dans un tout nouveau pays.
Coup de chapeau également aux bénévoles de la section féminine de la Société Saint-Vincent-de-Paul qui s’activent toutes les semaines dans le sous-sol du 15, rue Frontenac à Rivière-du-Loup. J’ai eu le bonheur de les rencontrer à la fin du mois de novembre. Leur travail est précieux et nécessaire, surtout dans les conditions socioéconomiques actuelles.
Mon année a aussi été marquée par des sujets qui m’ont demandé des semaines, voire des mois de travail avant que je ne puisse les publier. Je pense ici au dossier concernant les liens entre la Ville de Rivière-du-Loup et le CISSS du Bas-Saint-Laurent dans le cadre d'un appel d'offres pour un contrat de location au sein du Complexe santé Rivière-du-Loup. J’ai eu la fierté de le voir en nomination aux prix Judith-Jasmin de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, la plus haute distinction en journalisme dans la province.
Je souligne la franchise de la mairesse de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup, Josée Ouellet, qui n’est pas passée par quatre chemins pour exprimer sa frustration à l’endroit du gouvernement du Québec, puisque les délais pour la construction d’un nouveau CPE dans la municipalité ne cessaient de s’allonger. «À notre avis, c’est du gros niaisage», avait-elle lancé. Ça a le mérite d’être clair.
Ces sujets n’auraient jamais pu être mis en lumière sans l’apport quotidien des personnes qui prennent de leur temps pour nous lire et nous transmettre leurs idées et leurs histoires. C’est là toute la beauté du lien de confiance qui se développe avec des journalistes bien ancrés dans leur communauté, dans une région comme la nôtre.
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