Rivière-du-Loup - Les oiseaux migrateurs sont de retour. Si l’on pense immédiatement aux oies blanches et aux bernaches du Canada, de nombreuses autres espèces offrent actuellement un magnifique spectacle aérien dans la région.

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Ainsi, depuis quelques semaines, les randonneurs attentifs peuvent facilement observer de nombreux spécimens tels que la crécerelle d’Amérique, le busard Saint-Marin, la buse à queue rousse, l’aigle royal et bien d’autres encore.

Hirondelle bicolore.
Photo : François Drouin

Un endroit méconnu est pourtant riche d’un point de vue ornithologique. Il s’agit du chemin Rivière des vases. Le chemin de gravier, au nord de la route 132, longe le fleuve entre Cacouna et L’Isle-Verte. Une route qui est une magnifique porte ouverte sur de nombreuses espèces d’oiseaux de proie, de limicoles, d’échassiers, de canards et de fuligules. La proximité du fleuve, la richesse des terres et les courants aériens favorisent ce foisonnement d’espèces de tous les genres.

En moins d’une heure et parfois sans même quitter votre véhicule, vous pourrez observer plus d’une trentaine d’espèces différentes. Ainsi, pic flamboyant, buse à queue rousse, bernache, oie, crécerelle, urubu, roselin pourpré, canard souchet, goéland arctique et bien d’autres encore, se côtoient dans un périmètre de moins de deux kilomètres. La nature y est généreuse.

Sa Majesté, un aigle royal, n’a pas manqué de se faire remarquer, planant gracieusement au-dessus des marais de Cacouna.
Photo : François Drouin

La région compte plusieurs autres sites exceptionnels où observer ces différentes espèces. Mentionnons seulement le sentier des sept chutes et la montagne à Coton à Saint-Pascal, la montagne et les battures de la SEBKA à Saint-André-de-Kamouraska, le Parc des chutes, la Pointe et l’Île aux lièvres à Rivière-du-Loup, les marais de Cacouna, la Réserve nationale de faune de la baie de L’Isle-Verte, le sentier de la rivière Trois-Pistoles et le belvédère Raoul-Roy à Saint-Fabien-de-Rimouski.

CONSEIL
Comme chaque année, le printemps marque l’arrivée des oiseaux de proie dans la région. Les oiseaux migrateurs longent la rive du fleuve, attendant son rétrécissement avant d’entrer dans les terres. Les rapaces sont donc de retour. Rassurez-vous, il s’agit des seuls rapaces que vous ne retrouverez jamais dans la chronique Zéro de conduite.

Photo : François Drouin

Un petit conseil pour vous aider dans l’identification des grands rapaces, entre urubu, pygargue et aigle, vous devez porter attention à l’angle des ailes. L’urubu à tête rouge a les ailes arquées et semble vaciller de gauche à droite, un peu à la manière du funambule sur un fil. L’aigle a les ailes presque droites et il est brun. De son côté, le pygargue à tête blanche a les ailes bien droites. L’adulte est facilement identifiable à sa tête blanche et à son corps noir. L’immature sera plutôt teinté de blanc et de brun.

TOURISME
Le potentiel ornithologique est encore sous-exploité au KRTB. Le capital touristique que constituent les nombreux ornithologues du Québec n’est pourtant pas négligeable. La présence du Parc du Bic et celle à venir du Parc du Lac-Témiscouata, du fleuve et de nombreuses tourbières offrent une densité et une richesse ornithologique extraordinaire sur laquelle pourrait miser la région, un peu à l’exemple de Saint-Vallier qui a créé la « Route des harfangs » (fort courue en hiver).

Photo : François Drouin

Pire encore, le sous-financement et le manque d’aide gouvernementale ne permet pas aux différents organismes d’exploiter à sa juste valeur cette richesse. Parlez-en aux responsables de la Réserve nationale de faune de la baie de L’Isle-Verte. Au marais de Cacouna, troisième site ornithologique d’importance au Québec, ce sont des panneaux d’identification vandalisé, laissé à l’état d’abandon qui accueillent les nombreux visiteurs.

À l’heure où le développement durable est utilisé à toutes les sauces, il y a peut-être là une richesse qui ne demande pas mieux que d’être exploitée.

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