Polytechnique et le contexte social
Neuvième et avant-dernier texte d'une série de 10 écrits par les étudiants de l'École de français du Cégep de Rivière-du-Loup
Par Ninat Friendland, Andria Byfield et Cailyn Link
Le 6 décembre 1989, Marc Lépine, qui avait 25 ans, a ouvert le feu sur vingt-huit personnes et a tué quatorze femmes à l’École Polytechnique de Montréal. Après que Lépine ait tué les femmes, il a dit «…je hais les féministes », puis il s’est suicidé.
Presque toutes les victimes étaient des étudiantes en génie, un domaine qui est traditionnellement pour les hommes.
La réaction du public québécois suite à cet événement a été énorme. Même si cet événement a eu lieu il y a 20 ans, les émotions sont encore fortes. Benoit Lévesque, le chef de la Police de Rivière-du-Loup, dit que c’était « bien tragique… une folie humaine ». Une autre résidente, Maryse Dumont, est d’accord avec cette opinion: « Ce n’est pas humain! » La tuerie était une attaque clairement misogyne.
Virginie Harvey, qui travaille au Centre Femmes du Grand-Portage (elle aide les femmes à obtenir leur autonomie), dit que cet événement concerne tout le Québec. En continuant, elle explique: « c’est une partie de notre histoire ».
Le film controversé Polytechnique, réalisé par Denis Villeneuve en 2009, représente cet événement tragique selon le point de vue des victimes et leur famille. Selon Harvey, le but était de se souvenir des victimes, mais les entrevues réalisées par Denis Villeneuve montrent l’exaspération du public par rapport au féminisme. Quelques citoyens de Rivière-du-Loup expriment l`idée que l’égalité entre les sexes est déjà atteinte en comparaison à d`autres pays du monde. Tandis que d’autres résidents comme Harvey disent que ce n’est pas le cas. Sur la scène politique et dans le système judiciaire, les femmes sont encore mal représentées. Alors qu’elles sont trop présentes dans les cas de violence et de pauvreté.
Malgré le fait que cet événement ait eu lieu il y a 20 ans, il y a encore des différences d’opinion envers le féminisme et ses buts. Par contre, la plupart du public est d’accord pour dire qu’« il faut que les femmes soient sur le même pied d’égalité que les hommes. » (Lévesque)
1 commentaires