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3 Québécois sur 4 estiment que l'élu municipal est le mieux placé pour répondre à leurs besoins

durée 2 octobre 2010 | 22h57
  • Rivière-du-Loup - Les Québécois apprécient la relation d'accessibilité qu'ils entretiennent avec leur élu municipal qu'ils jugent à 73,1 % comme étant le mieux placé pour répondre à leurs besoins, comparativement aux députés provinciaux et fédéraux qui récoltent respectivement 19,5 % et 7,4 % des faveurs.

    C'est ce que révèle un grand sondage dévoilé aujourd'hui dans le cadre du Congrès de la Fédération Québécoise des Municipalités (FQM), qui se tient présentement à Québec. Un forum animé par Jean Lapierre s'y est déroulé au cours duquel quelque 800 élus ont été confrontés à la perception de la population.

    « Ces résultats sont franchement encourageants pour l'ensemble des élus municipaux, affirme le président de la FQM, Bernard Généreux. Cela vient confirmer l'importance de l'implication de nos élus et de la relation de proximité qui prévaut dans nos communautés. C'est aussi une preuve supplémentaire que les municipalités sont les actrices privilégiées du développement et qu'elles doivent être dotées de véritables moyens pour prendre en main leur avenir. »

    Cette enquête FQM-Axiome marketing réalisée en juin et juillet derniers auprès de 1000 répondants comporte plusieurs volets touchant les enjeux et les tendances à venir ainsi qu'aux rôles et responsabilités des municipalités.

    Sur une échelle de 1 à 10, les répondants ont identifié le fait d'offrir des services de base aux citoyens (9,03) et de bien administrer les fonds publics (8,63) comme étant les rôles les plus importants de leur municipalité. Un autre sondage, cette fois électronique, a permis d'apprendre que les élus et leurs concitoyens sont au diapason sur cette question. Ainsi, les quelque 580 élus municipaux qui ont participé à cette enquête ont identifié ces deux mêmes rôles comme étant les plus importants, leur accordant respectivement une note de 9,32 et 9,45.

    Interrogés sur le principal défi des municipalités d'ici 20 ans, les citoyens ont choisi cette fois la recherche de nouvelles sources de revenus (30,7 %) afin d'éviter d'éventuelles hausses de taxes, de même que la protection de l'environnement et le développement durable (23,7 %). Les élus, qui vivent au quotidien la réalité municipale, ont plutôt relevé le maintien des populations et l'attraction de nouveaux résidants (24,6 %), la protection de l'environnement arrivant immédiatement après (18 %).

    D'autres résultats portant sur la perception des milieux de vie rural, urbain et de banlieue viennent en quelque sorte expliquer l'importance accordée par les élus à la question démographique. Alors qu'une très forte majorité de citoyens disent avoir une image positive du milieu de vie rural et des régions (90 %), la plupart d'entre eux préféreraient la ville et la banlieue s'ils avaient à déménager. La moitié d'entre eux choisiraient la banlieue, alors que 27,2 % choisiraient la ville et 22,2 % déménageraient en milieu rural.

    Ces résultats sont particulièrement préoccupants chez les jeunes adultes, qui préfèrent de loin la banlieue et la ville. Seulement 4,6 % des 18 à 24 ans s'établiraient en milieu rural, alors qu'aucun des répondants âgés entre 25 et 30 ans n'y déménagerait.

    « De tels chiffres démontrent la nécessité de s'attaquer dès maintenant à cette réalité de l'exode des jeunes qui affecte plusieurs de nos régions du Québec. Pour ce faire, il faudra déployer des moyens musclés comme la loi-cadre sur l'occupation du territoire que réclame la FQM », fait valoir M. Généreux.

    S'appuyant sur les résultats de cette vaste enquête, les participants au forum ont d'ailleurs convenu d'apporter, demain matin à l'assemblée générale des membres de la FQM, une résolution demandant, notamment, à l'Assemblée nationale de reconnaître les municipalités comme de véritables piliers du développement, en plus de déposer une loi-cadre sur l'occupation dynamique du territoire dès l'automne 2010.

    Fais saillants :

    L'acteur politique le mieux placé pour répondre aux besoins de la population :
    Élu municipal : 73,1 %
    Député provincial : 19,5 %
    Député fédéral : 7,4 %

    Si vous aviez à déménager, vous préféreriez : la ville, la banlieue ou le milieu rural?
    La banlieue : 49,3 %
    La ville : 27,2 %
    Le milieu rural : 22,2 %
    NSP/NRP : 1,2 %

    L'opinion que la population a du milieu rural :
    Bel environnement et belle qualité de vie : 40,7 %
    Milieu de vie idéal pour une famille : 27 %
    Agréable pour les vacances mais trop loin pour y habiter : 22,3 %
    Milieu en déclin démographique : 9 %

    D'ici 20 ans, quel sera l'enjeu le plus important pour votre municipalité?
    Selon la population
    Trouver des nouvelles sources de revenus : 30,7 %
    Protection de l'environnement et développement durable : 23,7 %
    Maintenir des services de qualité : 17,3 %
    Assurer le développement économique local : 15,7 %
    Maintenir les populations et attirer de nouveaux résidants : 10,6 %

    Selon les élus
    Maintenir les populations et attirer de nouveaux résidants : 24,6 %
    Maintenir des services de qualité : 22,7 %
    Protection de l'environnement et développement durable : 18 %
    Trouver des nouvelles sources de revenus : 16,6 %
    Assurer le développement économique local : 16,6 %


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