Édouard-Raymond Fabre au Chapiteau de la Grande Tablée
Né dans une famille de modestes artisans le 15 septembre 1799, Fabre reçoit une formation scolaire au Petit Séminaire de Montréal avant de devenir commis, à l’âge de 14 ans, à la quincaillerie Webster. Pendant neuf ans, il se familiarise avec les rouages du commerce, avant de se lancer dans une nouvelle carrière. C’est auprès d’Hector Bossange, fils d’un célèbre libraire parisien, venu s’installer à Montréal et époux de sa sœur Julie, que Fabre commence son apprentissage de libraire.
En 1822, il poursuit son perfectionnement à Paris et en 1823, à son retour à Montréal, il rachète l’ancienne librairie fondée par son beau-frère. Son association avec l’imprimeur Louis Perreault, frère de son épouse Luce, connaît un succès sans précédent : considérée comme la première véritable librairie de Bas-Canada, cette dernière devient le lieu de rendez-vous de la rue Notre-Dame.
Politique
Tout en déployant une grande énergie pour assurer le succès de son commerce, Fabre se passionne pour les grands débats politiques du temps. Il se joint aux milieux patriotiques de Montréal et ne tarde pas à exercer une grande influence sur les démarches des hommes publics. Son bureau d’affaires devient dès lors le rendez-vous quotidien des chefs du parti patriote. Intime de Papineau, Fabre est alors de toutes les institutions économiques fondées par les Patriotes : la Maison canadienne du commerce, la Banque du Peuple, le Bateau à vapeur, l’Association St-Jean-Baptiste et bien d’autres, toujours à titre de trésorier. Il finance de même les activités des journaux patriotiques tels La Minerve et le Vindicator.
En 1838, lors des affrontements, il est arrêté puis libéré au bout d’un mois, faute de preuves. Fabre ne se laisse pas abattre : en 1843, il fonde l’Association de la délivrance, destinée à financer le retour des 58 patriotes exilés en Australie. On le surnomme le « comptable des Patriotes ». En politique municipale, il siège comme échevin et se fait particulièrement remarquer comme président du comité des finances, ce qui lui valut d’être élu à la mairie de Montréal en 1849. De son mariage avec Luce Perrault sont nés 11 enfants dont Édouard-Charles qui deviendra le premier archevêque de Montréal, et Hortense qui épousa Georges-Étienne Cartier. Édouard-Raymond Fabre est mort du choléra le 16 juillet 1854 et son éloge funèbre a été prononcé par son ami Louis-Joseph Papineau.
Libraire et homme politique engagé, le patriote Édouard-Raymond Fabre sera à Rivière-du-Loup, au moment de la fête nationale du Québec. Toute la population est donc invitée à venir rencontrer ce grand personnage à la « Grande Tablée 2011 », le 24 juin à 17 h 30.
L’évènement se déroulera dans un décor champêtre, sous un chapiteau en face de la Maison de la Culture. Vous pouvez vous procurer vos billets aux librairies J.A. Boucher et du Portage, ainsi qu’à la tabagie G. D. Nouvelles ou les réserver en composant le 862-6561.
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