Les cancers de Fukushima
5 juin 2012 |
11h22
En d’autres termes, les pertes humaines seront inversement proportionnelles à l’attention médiatique.
C’est que le taux de cancer à long terme pourrait ne pas être suffisamment plus élevé que la normale pour qu’on soit capable de le distinguer du bruit de fond, résume l’Organisation mondiale de la santé dans un rapport préliminaire sur les doses de radiations absorbées par les Japonais pendant un an. Nature rapporte avoir obtenu en exclusivité la version complète de ce rapport, dont la parution est prévue pour cet été.
En moyenne, les résidents de la préfecture de Fukushima ont reçu entre 1 et 10 millisieverts (mSv) pendant la première année (de mars 2011 à mars 2012). Or, en comparaison, nous sommes tous naturellement exposés chaque année à 2 mSv. Les habitants des préfectures voisines en ont reçu entre 0,1 et 10, et le reste du Japon, entre 0,1 et 1.
À partir de quel seuil est-on plus à risque d’attraper un cancer? Là-dessus, les normes varient d’un pays à l’autre : le Japon, par exemple, place le niveau maximal auquel une personne devrait être exposée à 20 mSv. Mais «niveau maximal» et «certitude d’un cancer» sont deux choses différentes : les experts en radiations estiment qu’à partir de 5 mSv, on pourrait peut-être voir l’aiguille du taux de cancer commencer à frémir, passant à un cancer supplémentaire par 5000 habitants.
Cela signifie que, si on suppose par exemple que le taux de cancer normal au Japon est de 2000 par 5000 habitants, on grimperait, à cause de Fukushima, à 2001 cancers par 5000 personnes.
Ces statistiques pourraient avoir du mal à tenir compte du petit groupe de gens qui ont reçu des doses de loin supérieures à la normale —des travailleurs de la centrale— et d’un nombre indéterminé de citoyens qui se sont retrouvés dans le mauvais sens du vent au mauvais moment —deux villages sont cités, Namie et Itate, au nord-ouest de la centrale nucléaire, où la dose, sur un an, se situerait entre 10 et 50 mSv. Mais même à 50 mSv, le niveau de risque reste peu élevé, au point où la différence que cela pourrait faire sur 20 ou 30 ans est presque imperceptible.
Un second rapport incidemment, émanant du comité des Nations Unies sur les effets des radiations, s’est penché sur 167 travailleurs exposés à de fortes doses l’an dernier. «S’il y a un risque pour la santé, il est chez ces travailleurs hautement exposés», résume le directeur Wolfgang Weiss —particulièrement chez deux d’entre eux, qui ont reçu des doses de 680 mSv. Mais on ne le saura pas avec certitude avant des années. Jusqu’ici, aucun de ces travailleurs n’est tombé malade à cause d’une surdose de radiations.
Et quoi qu’il arrive dans les prochaines décennies, le total restera loin sous les 16 000 morts et 3300 disparus causés par le tsunami.
Source : Agence Science-Presse
Commentaires
4 commentaires
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L
Lechapelier
Il y a 12 ans
Cet article est un scandale ! Pensez-vous aux risques encourus par ce genre de discours ! Allons-y gaiement, Fukushima, c'était rien du tout. Arrêtons avec ces fumisteries et pensons aux victimes, passées, présentes et futures!
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EP
Ex-Pistolois
Il y a 12 ans
Wow, un bel article tentant de rassurer la population provenant de l'OMS et l'ONU, ces 2 mêmes outils de propagande mondialisme et de contrôle de la population qui nous ont fait croire il n'y a pas longtemps qu'il fallait absolument aller faire la file et se dépêcher de s'enfiler dans les veines le poison breveté par Le duo Rumfseld /Cheiney et ce, pour éviter d'être éradiqué de la surface du globe à cause de la menace de la pseudo grippe AH1N1. Tout a fait ridicule. Pourquoi ils ne parlent pas du réacteur de Fukushima dont le noyau est entré en fusion nucléaire en avril et qui contient au dessus de sa cuve, une piscine dans laquelle des tonnes de déchets hautements radioactifs sont entreposés ? Cette piscine a étė dėclarée en perte d'intégritė structurale en mai dernier ce qui veut dire que ce n'est plus une question de:est-ce qu'elle va tomber dans le réacteur en fusion mais plutot QUAND va-t-elle tomber ? Pendant ce temps, les autoritės canadiennes n'ont pas trouvé mieux que de suspendre les tests de radioactivité sur les aliments afin de soustraire les infos des résultats aux populations. Et oui, de bons thons rouges radioactifs pêchés au large de Vancouver, gracieuseté de Fukushima.
Vraiment n'importe quoi ce rapport bidon, comme tout ce qui nous provient de l'OMS et de l'ONU. Au fait, combien de vos proches sont décédés de la AH1N1 ? Et combien croyez vous que Rumsfeld et Chemey ont empochés dans cette campagne de peur !
Wow, nous vivons dans un monde ou l'élite veut vraiment notre bien!
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G
guilmont
Il y a 12 ans
Ce qui est un scandale, c'est d'accuser sans fondement le nucléaire de l'augmentation des cas de cancers, alors que depuis un an (date de la catastrophe au Japon), le charbon a fait 10.000 morts....
Merci aux écolo - commerciaux de devenir honnêtes.
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D
desinfo
Il y a 12 ans
le charbon aurait fait 10 000 morts. refrain repris en coeur par les nucléocrates(commerciaux?): sources, SVP?
Et quand bien même, ça excuse quoi?
Encore un peu de césium dans votre thé, mon cher? Ou bien préférez-vous attendre le futur et inéluctable Fukushima version française, tel que promis par Jacques Repussard, de l'IRSN (pour le coup, pas un écolo-bobo-terroriste vert)
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