Un métier qui fait tourner les têtes
Cet emploi dans les hautes sphères du monde de la coiffure est très envié puisque la plupart des étudiants de ce domaine rêvent d’y accéder. Pour beaucoup de professionnels, il représente l’aboutissement tant souhaité de leur carrière. Il est encore plus rare qu’il soit exercé par une personne résidant en dehors des grands centres urbains.
En tant qu’artiste de plateau et conseillère technique, Mélanie doit présenter, pour Oligo, les nouvelles techniques et tendances. Sur une scène ou dans une salle de cours, lors de congrès ou de formation regroupant de 200 à 20 000 professionnels de la coiffure, elle exécute et explique, tout à la fois, les techniques les plus avancées de coloration, de coupe et de coiffure haute.
Le plateau de la compagnie Oligo Professionnel lors de l’ABA de Montréal en 2011 à laquelle Mélanie Pelletier a participé.
Photo : Guillaume Asselin
« En plus d’illustrer les nouvelles tendances, à l’aide de modèles comme dans les revues, nous expliquons en même temps que nous les réalisons les méthodes et les techniques », indique Mélanie. Chacun des plateaux sur lesquels travaille la Louperivoise nécessite, en moyenne, la participation de 24 modèles et de plus de 20 professionnels, sur scène comme derrière.
BEAUCOUP DE TRAVAIL
Le second emploi de Mélanie est très exigeant et demande qu’elle soit prête à se déplacer partout au Québec à pratiquement toutes les fins de semaine, entre les mois de septembre et de mai. « Chaque plateau dure environ une heure et demie et il y en a quatre par jour. En plus de la chaleur et du stress ressentis sur scène la journée même, nous devons préparer les modèles avant les présentations. D’une à deux journées sont nécessaires avant l’événement. C’est très physique. Après, je suis toujours exténuée », raconte Mélanie.
« Plusieurs personnes croient que c’est impossible d’exercer ce métier lorsque l’on habite en région. Je suis la preuve que c’est faux! Oui, c’est plus difficile puisque nous sommes loin des tendances et du marché. Mais ce n’est pas impossible. D’ailleurs, je ne suis pas prête à déménager en ville », affirme-t-elle.
UNE VIE BIEN REMPLIE
Mais il y a de bons côtés à ce métier. « C’est très glamour, confie la styliste. Nous côtoyons des gens de différents horizons et nous faisons la vie d’hôtel. Il faut tout de même garder les pieds sur terre, prévient-elle. J’aime aussi les poussées d’adrénaline que me procure ce travail et le fait que ça me garde loin de la routine. Mais ce que j’aime le plus, c’est la combinaison de l’enseignement et du côté artistique du métier. »
Comment Mélanie a-t-elle pu accéder à ce poste qu’elle occupe depuis maintenant sept ans? « Je crois que toute mon expérience m’a été grandement utile. J’ai fait beaucoup de compétitions de coiffure où j’ai énormément appris. J’ai également enseigné au professionnel, un atout que j’utilise à chacun des événements », raconte la professionnelle qui avait déjà 10 ans d’expérience à ses débuts avec Oligo.
« Laval Briand m’a aussi donné un grand coup de pouce puisqu’il a cru en moi et en mes compétences. En fait, c’est lui qui a transmis mon nom à Oligo », révèle cette dernière.
Toujours aussi passionnée, persévérante, sensible et dynamique, Mélanie Pelletier poursuit également son bac en enseignement professionnel. À moyen terme, elle entend poursuivre sa vie telle qu’elle est présentement, riche et bien remplie.
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