Pour que le futur ait meilleure mine
Ugo Lapointe connaît bien le milieu minier. Originaire de l’Abitibi-Témiscamingue, il a d’abord fait une technique minière au Cégep de Rouyn-Noranda pour ensuite enrichir sa formation avec un baccalauréat en génie géologique à l’Université de Queen’s, à Kingston, en Ontario.
Ayant travaillé dans le nord du Québec et de l’Ontario pendant presque 10 ans, il s’est mis à réfléchir aux enjeux de l'exploration et de l'exploitation des ressources minérales du Québec. «Il faut s’assurer que les lois, les politiques et les pratiques minières permettent le développement du secteur tout en assurant une protection accrue de l'environnement et de la qualité de vie des citoyens», fait-il valoir.
«Après la loi divine, la loi sur les mines»
Selon lui, un des freins au développement minier plus responsable est la Loi sur les mines elle-même. «C’est une vieille loi qui date du 19e siècle. Encore aujourd’hui, ses principes fondateurs sont toujours les mêmes. C’est une loi qui donne beaucoup plus de pouvoir aux compagnies minières qu’aux propriétaires de maison, aux villes et aux municipalités. Nous avons d’ailleurs un dicton en Abitibi qui dit “après la loi divine, la loi sur les mines”.»
Par exemple, même si nous sommes propriétaires d’un terrain, une compagnie minière peut être propriétaire du sous-sol sous nos pieds. «Avec la loi actuelle, la compagnie peut demander votre expropriation. Il faut changer ça», affirme-t-il.
Faire des choix stratégiques
Est-ce que toutes les mines au Québec doivent être exploitées? La réponse est «non», d’après le porte-parole de la coalition. «Il faut faire des choix stratégiques de développement durable de nos ressources minières.»
La coalition Pour que le Québec ait meilleure mine! s’oppose entre autres aux mines d’uranium et d’amiante à cause des risques qui y sont associés. En effet, l’exploitation de l’uranium génère des résidus miniers radioactifs et l’exposition à l’amiante est dangereuse pour la santé puisque la substance est cancérigène.
«À l’avenir, pourquoi ne pas plutôt privilégier les mines de lithium?» demande Ugo Lapointe. Le lithium servant à faire des piles électriques, ce métal pourrait nous aider à opérer le virage vert de l’économie du Québec.
Source : Marie-Eve Cloutier, Agence Science-Presse. Ce texte a d’abord été publié sur le site Laval Scientastique!
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