Léger ralentissement de la croissance de la population québécoise en 2011
C'est néanmoins l'un des taux les plus élevés depuis 1990. La stabilisation du nombre de naissances, l'augmentation du nombre de décès et l'arrivée d'un nombre d'immigrants un peu moins grand sont les facteurs qui expliquent ce léger ralentissement.
Le vieillissement de la population québécoise se poursuit. En 10 ans, la part des personnes âgées de 65 ans et plus est passée de 13 % à 16 %. Le vieillissement est à l'origine de la hausse du nombre de décès, puisque l'espérance vie poursuit sa progression. Elle atteint 79,7 ans chez les hommes et 83,7 ans chez les femmes en 2011. Ces résultats sont tirés de l'édition 2012 du Bilan démographique du Québec publié aujourd'hui par l'Institut de la statistique du Québec.
La situation démographique dans les régions du Québec
Au cours de la période 2006-2011, les régions adjacentes à Montréal (Laval, Lanaudière, Laurentides et Montérégie) ainsi que l'Outaouais présentent la croissance démographique la plus marquée, avec des taux d'accroissement annuels moyens supérieurs à 1 %. La plupart des facteurs d'accroissement leur sont favorables : gains dans les échanges migratoires interrégionaux, fécondité généralement supérieure à la moyenne québécoise et apport non négligeable lié à l'immigration internationale.
La région de Montréal enregistre des pertes importantes dans ses échanges migratoires interrégionaux et affiche la fécondité la plus faible de toutes les régions du Québec. Elle demeure cependant, et de loin, la première région d'établissement des immigrants au Québec, ce qui contribue à faire croître sa population et lui donne l'une des populations les plus jeunes.
L'amélioration de la situation démographique des régions les plus éloignées est à signaler. Elle résulte surtout des changements survenus dans la dynamique migratoire interrégionale. En effet, toutes les régions éloignées ont vu leurs pertes migratoires se réduire considérablement au cours des 10 dernières années, la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, la Côte-Nord et l'Abitibi-Témiscamingue affichant même de faibles gains en fin de période.
Les écarts de fécondité entre les groupes linguistiques
Le Bilan démographique de cette année comporte un chapitre spécial portant sur les écarts de fécondité selon la langue maternelle au Québec. À l'aide des données des recensements, on a pu estimer que les femmes de langue maternelle française et anglaise avaient une fécondité semblable, d'environ 1,5 enfant par femme en moyenne au cours de la période 2001-2006.
L'indice est plus élevé, de l'ordre de 1,8 enfant par femme, chez les femmes de langue autre, à l'exclusion des femmes de langues autochtones. Ces dernières affichent, de loin, la fécondité la plus forte, soit environ 3 enfants par femme. Elles se distinguent principalement des autres groupes linguistiques par une fécondité beaucoup plus élevée chez les femmes de moins de 30 ans.
La fécondité selon le statut d'immigrante est également abordée, car indissociable des écarts observés entre les groupes linguistiques. Les femmes nées à l'étranger affichent une fécondité supérieure à celle des femmes nées au Canada. Au cours de la période 2001-2006, la fécondité des immigrantes a été de 1,9 enfant par femme en moyenne, comparativement à 1,5 chez les non-immigrantes. Par leur plus forte fécondité, les immigrantes contribuent à ajouter 0,05 enfant à l'indice de fécondité du Québec.
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