Le Québec sur la voie de la souveraineté alimentaire
Le concept de souveraineté alimentaire est apparu pour la première fois en 1996, au moment du Sommet de l’alimentation tenu à Rome par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation (FAO). Il a depuis été repris par différents mouvements issus de la société civile, qui l’ont adapté pour tenir compte de préoccupations et de valeurs propres à leur organisation.
De façon générale, la souveraineté alimentaire réfère à la capacité d’un État de définir sa propre politique agricole et alimentaire suivant les intérêts de sa population, et de le faire sans nuire aux autres États. Elle privilégie notamment la production locale pour nourrir la population, de même que l’accès à la terre et aux ressources nécessaires pour y parvenir.
Aujourd’hui, le gouvernement du Québec veut passer à l’action et il veut engager l’industrie bioalimentaire dans la voie de la souveraineté alimentaire.
La souveraineté alimentaire, que le gouvernement mettra de l’avant tiendra compte du contexte social, économique et environnemental québécois. L’alimentation doit être reconnue pour sa fonction économique, mais doit aussi, assurément, être considérée comme un mode d’expression de nos valeurs, de notre culture et de notre identité.
Les Québécois ont de plus en plus le goût des produits d’ici et cherchent des aliments variés, à juste prix, bons pour leur santé, des aliments produits et préparés de manière responsable dans le respect des valeurs qui guident le développement durable. La politique de souveraineté alimentaire s’appuiera sur cette évidence.
La politique sera un levier important pour l’avenir économique du Québec. Elle privilégiera l’approvisionnement national et la mise en valeur de nos ressources, tout en donnant au secteur bioalimentaire québécois la possibilité de tirer profit d’une présence active sur les marchés extérieurs. Elle contiendra les ingrédients qui permettront au secteur bioalimentaire de jouer pleinement son rôle dans la création d’emplois et l’occupation dynamique du territoire québécois.
Concertation au programme
Un aperçu de la politique a été présenté par le vice-premier ministre et ministre de l’Agriculture des pêcheries et de l’alimentation M. François Gendron, le 22 mars dernier, au cours d’une rencontre de travail avec des partenaires qui s’est déroulée à Québec. Il s’agissait d’un exercice de concertation primordial.
Un secteur stratégique pour le Québec
Le secteur bioalimentaire représente un puissant instrument pour notre économie et, à ce titre, il mérite qu’on s’emploie à développer son plein potentiel. Ce secteur englobe l’agriculture, les pêcheries et l’alimentation, et couvre tant la transformation alimentaire que la distribution, le marché de détail et la restauration. Il compte pour 7 % du produit intérieur brut total du Québec et soutient quelque 475 000 emplois dans toutes les régions, soit 12 % de l’emploi total au Québec. À lui seul, le secteur de la transformation alimentaire fournit 65 000 emplois, ce qui en fait le plus important employeur manufacturier.
La vitalité économique de bon nombre de nos régions s’abreuve en bonne partie aux retombées de l’industrie bioalimentaire. À preuve, dans 14 des 17 régions du Québec, au moins 10 % des emplois lui sont attribuables.
Au-delà de l’aspect économique, ce secteur remplit également un rôle de premier plan dans la protection et la mise en valeur du milieu naturel et dans l’occupation dynamique du territoire québécois. De même, par la qualité et la diversité de ses nombreux produits, il contribue aussi, sans aucun doute, à la bonne santé de la population.
Pour en savoir sur le secteur bioalimentaire québécois et sur la politique de souveraineté alimentaire, vous pouvez visiter le site Internet www.mapaq.gouv.qc.ca.
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