Yvon Ouellet, le sport dans la peau
Rivière-du-Loup – On dit souvent que le sport garde jeune. Une affirmation qui va parfaitement à Yvon Ouellet de Saint-Alexandre. La flamme qui brûle chez cet homme de 72 ans pour l’activité physique est encore loin de s’éteindre, lui qui prend encore part à de nombreuses compétitions d’athlétisme tous les ans.
D’au plus loin qu’il se souvienne, Yvon Ouellet a toujours pratiqué des sports. Hockey, tennis, course, patin à roues alignées, badminton, volleyball, arts martiaux… Nommez les, il les a tous fait, ou presque.
Reste que même s’il a touché à tout, le retraité d’Hydro-Québec a toujours été ramené vers la course à pieds. « En pratiquant d’autres sports comme le tennis, je me suis rendu compte que je courrais vite pour quelqu’un de mon âge », a-t-il admis, sourire aux lèvres.
Depuis maintenant trois ans, Yvon Ouellet est membre du Club d’athlétisme Filoup de Rivière-du-Loup. En 2013, dès sa première saison avec l’équipe, il s’est classé pour le Canadian Masters Athletics Indoor Championships, disputé à Toronto. « J’étais impressionné à l’os. Quand j’ai vu tous les compétiteurs, tous les amateurs présents, j’ai réalisé que ce n’était pas rien », se souvient-il.
À cette compétition, M. Ouellet, alors âgé de 69 ans, a remporté deux médailles d’or (200m et 4x200 relais) et deux d’argent (50m et 60m). « Tout le monde est venu me féliciter. Je n’y croyais pas. C’était un moment très émotif, j’avais les jambes qui tremblaient », raconte-t-il.
Aujourd'hui à 72 ans, M. Ouellet est un cas unique. Sur la scène provinciale, très peu d’athlètes de son âge font toujours de la compétition. Il fait partie de la catégorie 50 ans et plus. Sa spécialité ? Le sprint. Il y a deux semaines, l’athlète a d’ailleurs remporté une médaille d’or au 200m et une d’argent au 60m aux derniers championnats provinciaux d’athlétisme, disputés à Montréal.
Il n’y a pas à dire, Yvon Ouellet est un homme compétitif et fier. « La compétition, c’est une motivation, c’est un défi à atteindre. Quand tu réussis, ça te donne une très grande satisfaction. J’ai besoin de ça », précise-t-il, soulignant qu’il s’entraine trois fois par semaine.
PROFITER DU MOMENT
Dans sa vie de tous les jours, comme dans le sport, Yvon Ouellet applique la même philosophie : vivre à 100 miles/heure. Il rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour garder la forme. « J’ai déjà manger beaucoup de fast-food, mais j’ai tout laissé tomber. Aujourd’hui, j’entretiens de bonnes habitudes de vie. Il ne faut pas remettre à plus tard », indique-t-il.
Bien qu’il se plait au Club Filoup, l’un des rêves d’Yvon Ouellet est de voir un club de vétérans athlètes se former dans la région. Il veut partager sa passion, mais aussi son dynamisme et son entrain.
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