Marc Roy parmi les légendes du hockey louperivois
Quand il s’est joint aux 3L de Rivière-du-Loup en 1984, Marc Roy avait un bagage de hockey intéressant. Il n’a d’ailleurs pas pris de temps avant de le mettre à profit, aux plus grands plaisirs des amateurs de la région. Ses exploits offensifs et son jeu complet lui ont permis de devenir le 3e joueur à entrer dans l’histoire, lorsque son chandail numéro 26 a été retiré, samedi dernier.
Lors d’une cérémonie qui a précédé le match opposant les 3L de Rivière-du-Loup aux Pétroliers du Nord, lequel a été remporté par les locaux 7-3, le nouvel immortel a vu une bannière en son nom être hissée dans les hauteurs du Centre Premier Tech. De nombreux coéquipiers, seize pour être exact, l’ont aussi accompagné à travers ce moment unique.
«C’était une soirée très spéciale. J’étais très honoré et très ému. De voir autant de mes coéquipiers être présents, plus de trente ans après, c’était tout simplement incroyable», a-t-il partagé, remerciant au passage la Ville de Rivière-du-Loup, de même que Guy Simard et Mario Rouillard qui ont participé au succès de la soirée.
La bannière en l’honneur de Marc Roy a rejoint celles rendant hommage aux joueurs Réjean Hamelin et Jean-Claude Lepage, également reconnus au titre de légendes. «Je suis vraiment très bien accompagné», a ajouté M. Roy, humble. On y retrouve aussi celles des équipes émérites, c’est-à-dire les éditions 1975-1976, 1976-1977, 1984-1985 et 2000-2001, auxquelles s’ajoute celle de l’équipe actuelle des 3L, championne en 2015-2016.
LE BON CHOIX
Après quelques années passées à terroriser les gardiens de la Ligue centrale et de la Ligue internationale, aux États-Unis, Marc Roy avait accepté l’invitation des 3L afin de se joindre à l’équipe louperivoise qui évoluait à l’époque dans la Ligue de hockey senior républicaine. Il avait alors 23 ans.
«On m’avait dit que je ne regretterais jamais mon choix de venir jouer à Rivière-du-Loup et c’était vrai. Je me suis senti accueilli dès mon arrivée. Les Louperivois sont très sympathiques, et je ne dis pas ça parce qu’on vient de retirer mon chandail. Ces années ont été parmi les plus belles de ma carrière», a témoigné M. Roy.
Le choix aura décidément été le bon d’un côté comme de l’autre. À Rivière-du-Loup, l’ancien choix de 4e ronde des Flames de Calgary s’est rapidement bâti une légion d’admirateurs grâce à son jeu robuste et ses talents de franc-tireur. Ses légendaires montées à la Maurice Richard et son leadership tant dans le vestiaire que sur la glace sont encore bien ancrés dans la mémoire des partisans de l’époque.
«On avait toute une équipe de hockey. On était unis et on se tenait. Mes coéquipiers étaient formidables, on s’adonnait bien et on avait le même but. Il y en avait du talent dans cette équipe-là et sans eux, je n’aurais jamais connu d'aussi bonnes saisons», a ajouté celui qui a notamment complété un dangereux trio formé d’André Côté et Mario Roberge.
En 1984-85, saison qui s’est conclue par une victoire en finale du championnat, Marc Roy a terminé 2e meilleur pointeur de la ligue avec 41 buts et 36 passes en 35 parties. Pierre angulaire de cette équipe mythique, il a réussi 5 tours du chapeau, une partie de 9 points et même une partie de 6 passes. Dans cette mémorable série du printemps 1985, il a réussi 6 buts et 5 passes en 8 parties, dont 2 buts vainqueurs. Il s’est mérité le titre de joueur le plus utile de la ligue et a été sélectionné sur la première équipe d’étoiles. «Ce sont des années que je n’oublierai jamais.»
Pour la petite histoire, Marc Roy est toujours resté très attaché à Rivière-du-Loup et il y revient quand c’est possible pour revoir des amis. Il a pris la direction de Campbellton, au Nouveau-Brunswick, pour poursuivre sa carrière après la mort de la Ligue républicaine. L’homme originaire de Forestville y habite depuis 31 ans.
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