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La COVID-19 ne vient pas à bout des coureurs 

durée 27 juin 2020 | 06h56
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste

    C’est la fin de semaine dernière, du 19 au 21 juin, qu’avait lieu la finale de l’Ultra Trail Gaspesia 100. Avec la pandémie qui a éclaté, l’évènement d’envergure a dû être annulé le 3 avril dernier. Cependant, le directeur des courses, Jean-François Tapp a décidé de ne pas laisser tomber et de créer des versions virtuelles des courses. Selon Carol-Ann Dionne de Rivière-du-Loup, une des trente ambassadrices pour le défi Gaspesia100naak, une épreuve de 100 miles (160 km), la COVID-19 va avoir été bénéfique pour le domaine des ultra-trails.

    Un ultra-trail est une course sportive dépassant en distance le marathon, donc plus de 43 kilomètres. La course se déroule en nature autant en sentier boisé que montagneux. «Normalement l’Ultra Trail Gaspesia 100, c’est trois jours de courses régulières, de moins de 43 km, et de courses ultra-trails, dont la plus longue dure 160 km, explique Carol-Ann Dionne. Cette année, avec le coronavirus, Jean-François Tapp a été l’un des premiers à annuler son évènement à cause de l’interdiction de créer des regroupements, mais il a vite su s’adapter et créer des approches virtuelles pour encourager les gens à bouger.»

    Le plus long défi, le Gaspesia100naak de 160 km, prend environ 30 heures à terminer. Le directeur des courses a eu l’idée de faire la course en formule de 30 jours où les participants devraient, hebdomadairement, courir 40 kilomètres pour rester en lice et tenter de gagner les prix à tirer chaque semaine. Plus de 3 300 coureurs ont pris part à l’évènement en ligne grâce à l’application Strava. Le prix final était un séjour en Gaspésie.

    Cette fin de semaine, pour clore l’évènement, les 3 300 coureurs du 160 km et les personnes désireuses de participer à une course s’inscrivaient sur une application nommée «just moove» pour courir un 6 ou un 14 km.

    Pendant le défi, avec l’audio, les coureurs vivaient leur départ comme s’ils étaient en temps réel en Gaspésie, savaient leur position, se faisaient décrire l’environnement de la Gaspésie et en apprenaient sur l’histoire de Percé. De cette manière, pour tous les participants, la Gaspésie était recréée chez eux. Aussi, avec le déconfinement, un 160 km à relais a été réalisé par 30 coureurs sélectionnés au Québec au même horaire qu’aurait dû être le Gaspésie100naak, soit les 20 et 21 juin.

    Carol-Ann Dionne a elle-même participé au défi à relais en faisant un 54 kilomètres à Cacouna pour rendre hommage à la participation qu’elle aurait normalement faite lors du Gaspesia100naak. Toutes les semaines depuis mars, elle est assidue à ses entrainements.

    «Je n’ai jamais autant couru de toute ma vie. À la base j’ai toujours couru, je suis très disciplinée, mais ma discipline c’est surtout du plaisir», confie-t-elle. Depuis le début de la pandémie, elle n’a jamais manqué une journée pour s’entrainer. Elle réussit à maintenir une moyenne de 100 kilomètres par semaine. «Je pars pour m’évader de mon entreprise, me changer les idées. Normalement je suis impliquée dans plein de choses et là, présentement, je n’ai rien à cause de la pandémie. Donc tout ce que je fais c’est mettre mes chaussures et aller décompresser.»

    L’énergie de Carol-Ann n’a jamais été aussi élevée. «J’ai plus envie de courir que jamais!» La coureuse n’a jamais eu de problème de manque de motivation comme cela arrive à certaines personnes. Le but au bout, elle n’en a pas besoin. «Il n’y a rien de plus plate que de partir courir le matin en sachant que tu as une demi-heure avant de t’en aller travailler. Je préfère courir sans routine préétablie, y aller pour m’amuser, prendre l’air pour pas virer folle», ajoute-t-elle en riant.

    Pour le domaine des ultra-trails, Carol-Ann croit que la COVID-19 aura été bénéfique. «Je vois l’autre optique de la médaille, c’est parfait, ce sont les meilleures conditions du monde pour continuer de courir, s’entrainer, s’évader dans le bois, car les lieux publics sont pas trop accessible.» Les course d’ultra-trails risquent d’être les premiers évènements à revenir, croit-elle. «Quand tu cours 50, 100 ou 160 km, les coureurs se dispersent, ça ne reste pas un peloton. C’est facile de garder une distanciation.» D’après l’athlète, il serait possible d’envoyer 20 personnes à la fois aux cinq minutes pour éviter d’annuler les autres ultra-trails de la région.

    Le domaine est en croissance depuis les dernières années : «Plus ça va et plus le monde lâche la pression de la route, du temps et de la performance. Je sens que si les courses reviennent, ce ne sera pas à pleine capacité, le monde va se diriger dans les sentiers. Les trails vont être plus populaires c’est clair.» 

     

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