Keven Malenfant-Caron aura sa chance parmi l’élite
L’homme fort Keven Malenfant-Caron vivra une première expérience de compétition chez les professionnels et ce ne sera pas dans n’importe quel contexte. L’athlète de Saint-Éloi participera au Championnat canadien des hommes forts, l’événement qui rassemble les meilleurs athlètes de force au pays, du 31 juillet au 1er aout.
Malenfant-Caron a été invité à cet événement par Jean-François Caron, 3e homme le plus fort au monde en 2020, grâce aux résultats qu’il a obtenus au cours des derniers mois. Il a terminé au premier rang d’une compétition virtuelle provinciale la semaine dernière et il a avait également pris le deuxième rang d’un autre rendez-vous auquel participaient cette fois des athlètes professionnels, ce printemps. Il avait alors pris le 6e rang cumulatif, au Canada, avec les pros.
«Jean-François a considéré que j'étais le meilleur athlète qui pouvait se présenter contre les autres athlètes professionnels. C’est vraiment une belle opportunité, un rêve, même si je suis stressé à mort», confie celui qui a terminé au 4e rang au pays chez les amateurs.
Le Championnat canadien des hommes forts est de retour au Québec après plusieurs années d’absence. Les meilleurs athlètes de force du pays s'affronteront dans les différentes épreuves pour le titre de l'homme le plus fort au Canada. La compétition, présentée en marge du Rodéo du Mont-Saint-Anne, fera également l'objet de cinq émissions diffusées sur les ondes du Réseau des sports (RDS).
Keven Malenfant-Caron devra tirer son épingle dans une multitude d’épreuves diversifiées. Les amateurs du sport reconnaitront par exemple le soulevé de la voiture, le squat, le Max Log Lift (soulevé d’un billot au-dessus de la tête), les Atlas Stones, le Viking Press et le Keg Toss, l’épreuve connue qui demande aux participants de lancer des barils (ou des poids) au-dessus d’une barre placée à plusieurs mètres du sol.
«C'est de loin la plus grosse et la plus difficile compétition à laquelle je vais participer. C'est la plus prestigieuse compétition d'hommes forts au Canada aussi. C'est du sérieux», confirme Keven au bout du fil, soulignant que sa participation reste une surprise, même s’il a accumulé de bonnes performances ces derniers mois.
«Je ne sais pas à quoi m'attendre, ajoute-t-il. Ce que je sais, c’est que ça va être très difficile. Les gars sont extrêmement forts et l'année n'a pas été facile avec les gyms fermés. Ce sont tous des athlètes, ils sont tous très bons. Ce sera tout un défi.»
Keven Malenfant-Caron, 30 ans, est reconnu pour sa force lors des épreuves statiques où l’athlète n’a pas à se déplacer avec les charges. Bien qu’il ait pratiqué sa rapidité et son endurance cette année, et qu’il estime être un homme fort plus complet, il compte profiter de certaines épreuves pour tirer son épingle du jeu.
«Ma grosse force, c’est tout ce qui est à l'épaule. Le soulevé de terre est une bonne épreuve pour moi [il soulève plus de 800 lbs], mais on m’a dit que la charge allait être très lourde cette année. Si je peux réussir le soulevé de la voiture, ça va m'aider. J’espère aussi bien faire au Max Log et au Viking Press», mentionne-t-il.
BIENTÔT CHEZ LES PROS?
Ancien athlète en powerlifting, Keven Malenfant-Caron pratique les épreuves d’hommes forts depuis trois ans maintenant. Il s’entraine actuellement quatre jours semaines, à travers son emploi à Rimouski et ses responsabilités de père de deux jeunes enfants. À la blague, il estime être l’athlète le plus occupé du groupe de participants des prochains championnats.
Néanmoins, ses efforts des dernières années sont récompensés par cette participation au plus important rendez-vous dans le sport au pays. Au-delà de cet événement, il espère aussi mettre la main sur ses cartes d’athlète professionnel lors des prochains nationaux amateurs.
«J'ai beaucoup d'espoir d'atteindre les rangs pros cette année. Ça regarde bien avec l’évolution que j’ai connue. Malgré ça, je ne m'attendais jamais à participer au championnat canadien pro aussi rapidement. C’est stressant, mais c’est une fierté aussi parce que ça veut dire que je suis rendu à avoir ma place. C’est le temps de le prouver. Je sais que ce sera difficile, mais je vais tout donner», partage-t-il.
Chose certaine, l’athlète se souviendra longtemps de ce retour à la compétition post-pandémie. Difficile de trouver une plus grande scène que le Championnat canadien des hommes forts.
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