«Un sentiment d’inquiétude généralisé» à propos de la 56e Finale des Jeux du Québec
La directrice générale du comité organisateur de la 56e finale des Jeux du Québec, Karine Malenfant, ne se met pas la tête dans le sable : la tenue de l’événement prévu au mois de mars prochain est mise en péril par l’augmentation fulgurante du nombre de nouveaux cas de COVID-19 et les récentes restrictions imposées par Québec. Malgré tout, l’équipe a décidé de poursuivre sa planification comme si la finale allait bel et bien avoir lieu.
«Actuellement, on maintient le cap et on surveille l’évolution de la situation […] On n’a pas le temps de prendre une pause. On souhaite de tout cœur que la finale ait lieu et il faut être prêts. Mais on ne se cachera pas qu’on est inquiets», a-t-elle confié, lundi.
Jointe quelques jours après qu’une première série de mesures sanitaires aient été annoncées par le gouvernement du Québec pour enrayer cette nouvelle vague propulsée par le variant Omicron, Karine Malenfant concède que la suspension des compétitions et des tournois sportifs a jeté une douche froide sur l’organisation.
La réalité est que des centaines d’athlètes doivent toujours assurer leur place dans différentes disciplines au programme. Selon Mme Malenfant, seulement 20 % des athlètes ont actuellement reçu la confirmation qu’ils sont qualifiés pour les Jeux. Les qualifications restantes doivent, en théorie, avoir lieu au courant du mois de janvier et au début de février.
«Avec la suspension des compétitions, ça veut dire qu’il n’y a pas de qualifications. Et sans ça, qui vient aux Jeux du Québec?», mentionne la directrice générale. «On est capable faire une finale avec 50 % moins de spectateurs, mais on ne peut pas faire une finale sans athlètes», ajoute-t-elle.
Il est d’autant plus impossible de se fier aux qualifications de l’an dernier, puisque celles-ci n’ont jamais eu lieu, les sports d’hiver ayant repris en avril.
Karine Malenfant assure que le moral des équipes reste bon, même s’il y a beaucoup d’incertitude. Le télétravail étant maintenant obligatoire, c’est de cette façon que les troupes continueront de travailler – bien que ce ne soit pas l’idéal – après un ralentissement pour le temps des Fêtes.
«Parmi les membres de l’équipe, le télétravail, ça peut être nuisible. Il y a plein de choses qui se règlent dans l’immédiat en présence des gens concernés. Deux personnes parlent d’une problématique, ils intègrent d’autres personnes impliquées, et tout se règle comme ça. C’est difficile quand chacun est en télétravail», regrette-t-elle.
«D’autres tâches, comme les rencontres de site, se font toutefois bien par Zoom, alors on continue.»
Lundi, 4571 cas de COVID-19 ont été recensés au Québec. Une situation épidémiologique «critique», doublée d’une transmission communautaire importante, qui survient à moins de trois mois de la présentation de la 56e Finale.
«Nous étions présents à différents endroits cette fin de semaine et tout le monde était solidaires. Ils pensent à nous et on l'apprécient beaucoup.»
«On avait fait un beau travail, puisque les gens attendent la finale. On avait réussi à passer par-dessus la pandémie, quelque part. C’est pourquoi il y a une déception, une inquiétude généralisée actuellement.»
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