40e Motocross intérieur de Rivière-du-Loup : riche en histoire(s)
Les milliers d’amateurs qui assisteront demain au 40e Motocross intérieur Coors Light – Distribution Francis de Rivière-du-Loup feront à leur manière partie de l’histoire du sport motorisé au pays. Cette année, aucun arénacross au Canada n’accueillera autant de spectateurs que celui de Rivière-du-Loup.
Il s’agit d’un fait d’armes intéressant pour ce rendez-vous qui a été contraint de faire relâche pendant la pandémie et surtout de patienter avant de finalement pouvoir souffler ses 40 bougies. Le retour s’effectue d’ailleurs en force avec la présentation, encore une fois, d’un programme bien garni d’athlètes internationaux.
Mais ce n’est pas tout, puisqu’aucun autre événement de motocross au Canada, toutes catégories confondues, ne peut célébrer 40 ans d’existence. Plus encore, «nul autre événement motocross en aréna sur la planète» ne peut se targuer d’un tel exploit.
«C’est un record mondial», s’est exclamé le promoteur Paul Thibault, la semaine dernière, bien au fait qu’il ne s’agit pas d’une petite affirmation. «C’est certain que je suis fier. Mais c’est un grand travail d’équipe. Nous comptons sur certains partenaires depuis plus de 20 ans ce qui est vraiment spécial», a-t-il ajouté, bien heureux d’avoir choisi d’aller de l’avant avec l’événement ce printemps.
Créé en 1981, le Motocross intérieur de Rivière-du-Loup a pris quelques années avant de prendre son envol. Mais avec le temps, et les succès répétés, il s’est établi comme un incontournable au calendrier de nombreux coureurs d’exception d’ici et d’ailleurs.
C’est en 1987 qu’il y a eu un véritable déclic, s’est souvenu Paul Thibault. «Avant, on attirait du monde, mais pas des foules si imposantes que ça. Cette année-là, on a fait exploser la cabane. C'était probablement la plus grosse assistance qu'il n'y a jamais eu au Stade de la Cité des jeunes. C'était plein à rebord», a-t-il souligné.
«L'année suivante, on a étiré l'événement sur trois jours. On a gardé cette formule-là pendant des années, puisque le Stade ne pouvait pas contenir autant de gens que le Centre Premier Tech.»
C’est aussi à cette période, en 1990, qu’il a convaincu son premier coureur européen de faire le voyage vers le Québec et le Bas-Saint-Laurent. Le passage de Ludovic Lucquin a ensuite donné le ton à un virage plus international pour l’événement. Encore aujourd’hui, ce sont souvent les Américains et les Européens qui font la loi et l’ordre sur la piste louperivoise.
«En 1990, je me faisais dire par les amateurs que j'essayais de les endormir avec mon Français. Ils disaient qu'il n'allait pas être de taille. Mais finalement, il a tout gagné. Il avait battu Ross Pederson une main dans le dos…», s’est remémoré Paul Thibault en riant.
Quatre décennies de compétition, au Stade de la Cité des Jeunes, puis au Centre Premier Tech, c’est des milliers de coureurs, des centaines de courses, plusieurs voyages de terre, et beaucoup beaucoup de plaisir, évidemment. Selon le promoteur, des coureurs d’une douzaine de nationalités différentes ont couru à Rivière-du-Loup.
«J’ai toujours mis beaucoup d’efforts pour attirer ici des réputations internationales. Les gars ont toujours adoré venir ici. On s’est fait un nom, parce que les coureurs sont accueillis comme des vedettes. Ils ne vivent pas ça ailleurs. Et il n’y a rien comme un après-motocross à Rivière-du-Loup», a-t-il noté avec humour.
Paul Thibault se souvient encore des Ross Pederson, Mike Jones et Marco Dubé qui en ont mis plein la vue pendant des années. «Ils forment pour moi le top 3 des coureurs que nous avons eus. Pederson a été champion canadien pendant 10 ans. Mike Jones était un Américain, mais pour lui, Rivière-du-Loup, c’était sacré. Il n’a jamais voulu manquer ça et il a gagné l’événement plusieurs fois.»
Évidemment, parmi les grands noms, on retrouve également celui du Louperivois Karl Normand. Le passionné, aujourd’hui trentenaire, a plus d’une vingtaine de participations au motocross intérieur à son actif. Et même si une victoire à Rivière-du-Loup manque toujours à son impressionnant palmarès, il a su offrir, plus souvent qu’autrement, tout un spectacle à ses partisans.
«Personne n’a participé aussi souvent que lui professionnellement, ça c’est certain. Il fait lui aussi partie de l’histoire de l’événement», a tranché Paul Thibault. «C’est le vétéran et un vrai passionné. Il a parcouru des milliers de kilomètres pour rouler, il a pratiqué sous la pluie. Rien ne l’arrête et il faut souligner sa détermination.»
Le 40e anniversaire du Motocross intérieur de Rivière-du-Loup sera une édition spéciale, assure Paul Thibault. Un hommage sera notamment rendu au regretté Robert Thibault qui était présent au début de l’aventure. Différentes personnalités du monde du motocross à Rivière-du-Loup seront aussi présentes, dont le président d’honneur Simon Belzile.
À GUICHETS FERMÉS
Décidément, le retour du Motocross intérieur de Rivière-du-Loup était très attendu des amateurs. L'organisation a confirmé, plus tôt cette semaine, que l'événement se déroulera à guichets fermés en 2022. En l'espace de quelques semaines, les 3 500 billets ont ainsi trouvé preneurs.
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