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Séries avec le Rocket : «Une expérience unique» 

durée 2 juillet 2022 | 06h48
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    En jouant une dizaine de parties dans l’uniforme du Canadien de Montréal, en début de saison, Alex Belzile a emmagasiné des souvenirs inoubliables, certains des plus beaux de sa carrière. À ce moment, il ne se doutait toutefois pas qu’ils vivraient aussi un printemps unique et survolté avec le Rocket de Laval. Une expérience qui s’est là aussi démarquée de tout ce qu’il a vécu auparavant. 

    Une Place Bell bondée, une ambiance déjantée et des amateurs fidèles et complètement derrière une équipe en majorité francophone…les succès du Rocket de Laval en séries ont créé des moments spéciaux dans les dernières semaines. Autant dans les estrades que sur la glace.

    «Je ne sais pas si on va revivre quelque chose comme ça dans notre carrière», a convenu le hockeyeur originaire de Saint-Éloi lors d’un entretien cette semaine.

    «C’était vraiment le fun, une très belle expérience. En plus, avec l’appui des fans qu’on a eu à la Place Bell… Honnêtement, je n’ai jamais vu ça dans la Ligue américaine, une ambiance comme ça. Je me souviens encore de la première partie, avec tous les partisans en blanc, c’était vraiment quelque chose d’unique.»

    Remplie à craquer, la Place Bell s’était vêtue de blanc pour son baptême des séries. «Un Whiteout» inspiré d’une initiative des Jets de Winnipeg dans les années 1980 et qui a depuis été répétée un peu partout en Amérique du Nord. 

    «On a tellement reçu une belle vague d’amour des partisans et des gens du Québec au complet. Ça ne s’est pas terminé comme on voulait, mais on en retire beaucoup de positif», a partagé l’athlète de 30 ans.  

    Après avoir causé la surprise, éliminant notamment le Crunch de Syracuse de Gabriel Dumont, le Rocket a atteint la finale de conférence, le carré d’as des meilleures équipes de la LAH. L’équipe, formée d’un grand nombre de Québécois, était tissée serrée. 

    «On avait tellement une belle équipe, tellement une belle chimie. On a été éliminés lors d’un septième match. Ça peut changer vite dans ces moments-là, tout peut arriver. Malgré tout, c’était vraiment une belle saison», a estimé Alex Belzile. 

    «D’avoir la chance de jouer des séries devant le public québécois, devant ta famille, tes amis et tes proches, c’est quelque chose de très unique. D’avoir surpris aussi, en se rendant aussi loin, ç’a rendu tout cela vraiment spécial.» 

    Freiné par une vilaine blessure au bas du corps en saison régulière, Alex Belzile a récolté 10 buts et 12 mentions d’aide pour 22 points en 32 matchs. En séries, il a réussi 9 points, dont 5 buts, en 15 matchs, en plus d’être un exemple de détermination et de leadership. Il a aussi été au cœur d’un match à saveur local mémorable, lorsque le Rocket a éliminé le Crunch. 

    «Ç’a pris un certain temps, quelques semaines, avant de me sortir de ma blessure et de reprendre mon erre d’aller, reprendre le rythme qui était devenu très élevé, mais je suis content de mes séries», a-t-il dit, soulignant avoir eu la chance de jouer avec des joueurs de qualité. «On avait tellement une bonne équipe, tellement de bons joueurs…», a-t-il répété. 

    Gabriel Bourque et Cédric Paquette, deux compatriotes de l’Est-du-Québec, entrent dans cette catégorie. Alex Belzile ne tarit pas d’éloges à leur endroit. Il estime que ce sont deux compétiteurs qui se sont battus pour atteindre leurs objectifs et qui ne retirent jamais le pied de l’accélérateur. 

    «J’en parle et j’en reparle, mais Gabriel [Bourque], c’est le professionnel parfait que tu veux avoir dans ton équipe. Pour les jeunes, pour les vétérans, c’est un modèle. Il n’a jamais d’excuses. Dès qu’il met son casque, il y va au fond et il veut toujours être meilleur», décrit celui qui est aussi reconnu pour son ardeur au travail. 

    «Je n’ai jamais vu un gars bloquer des rondelles comme ça sur une glace, c’est vraiment quelque chose. Même les gardiens lui rappellent parfois que c’est leur travail», ajoute-t-il en riant. 

    Concernant Paquette, il confie avoir été impressionné par son attitude après qu’il ait été envoyé dans la Ligue américaine par le Canadien. Il a été important pour le Rocket en fin de saison. «À sa première présence, à sa première game, sur l’échec avant, il a fait une des plus grosses mises en échec que j’ai vue cette année. C’est un professionnel. D’autres joueurs l’auraient moins bien pris. C’est un modèle aussi, non seulement pour moi et les autres joueurs, mais pour les gens de la région aussi.»

    Ce n’est évidemment pas de son ressort, mais Alex Belzile ne cache pas qu’il aimerait revoir un Rocket de Laval similaire à celui qui a enflammé la Place Bell cette saison. Il reste cependant lucide et comprend que la business du hockey pousse souvent vers le changement. 

    Quoi qu’il en soit, il souhaite être de retour à Laval l’an prochain, lui qui devra bientôt renégocier un contrat. «Le hockey, c’est un éternel recommencement», rappelle-t-il. Et il est prêt pour la suite. 

     

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