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Le Défi Everest fête une décennie d’efforts et de dépassements

durée 20 septembre 2022 | 06h03
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Des centaines de personnes de tous les âges accumulant des montées, des sourires et des encouragements de haut en bas, un soleil radieux et des fonds amassés aux profits d’organismes régionaux…Après deux ans de pandémie, le Défi Everest a retrouvé ses racines au cœur de la côte Saint-Pierre de Rivière-du-Loup, du 16 au 18 septembre. Et l’organisation ne pouvait souhaiter meilleur déroulement pour fêter ses 10 ans.

    Terminé les éditions en virtuelles. L’un des événements phares de la MRC de Rivière-du-Loup a repris ses droits en sol louperivois, où il est né, alors que plus de 2 500 personnes ont marché la mythique côte St-Pierre pendant la fin de semaine. Le Défi est d’ailleurs toujours fidèle à lui-même en mettant de l’avant les principes que sont la pratique des saines habitudes de vie, l’entraide, les échanges et les rencontres. 

    «Pour nous, aujourd’hui, c’est super festif», a confié l’idéaliste du Défi, Yvan L’Heureux, dimanche midi. «Cette année, la levée de fonds a été plus difficile, le recrutement aussi pour les équipes, mais l’événement reste très positif et rassembleur. C’est encore un beau succès. Et avec le beau temps que nous avons eu, c’est difficile de demander mieux.»

    Entre 11 h et 11 h 30, le 18 septembre, des groupes de 275 personnes vêtues d’un bleu cyan ont respectivement entamé leur défi par équipe, le module traditionnel. Ils ont rejoint les guerriers et guerrières du Macadam Ultra qui, tout en fluo, poursuivaient leur aventure lancée deux jours plus tôt. Le mercure n’était pas très élevé, mais quelques montées et une vue panoramique sur le fleuve réchauffaient là où il fallait. 

    Vers midi, une vague bleutée accaparait ainsi l’entièreté de la côte. Pas à pas, chaque participant travaillait vers l’atteinte de son propre sommet. 

    «Il y a eu quelqu’un dans la côte tout au long de la fin de semaine, jour et nuit», s’est réjoui Yvan L’Heureux. «Le Défi Everest, ça n’a rien avoir avec les jambes et le corps, c’est une histoire de cœur. Les gens s’engagent pour une cause. Il y a des athlètes qui courent, des personnes avec des bâtons, des marcheurs…Ce n’est pas une question de records. Tout le monde a le sourire et s’encourage», a-t-il ajouté. 

    «Il faut arrêter de ne penser qu’aux podiums. Il faut rappeler qu’il n’y a rien de plus accessible que la marche. Tout le monde peut marcher cinq heures par semaine et travailler sur sa santé.» 

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    Après deux ans de pandémie, le retour à une formule plus traditionnelle – pour le 10e anniversaire de surcroit – revêtait une symbolique particulière, tant pour l’organisation que plusieurs participants. Il faut dire qu’être réunis et travailler en équipe vers un but commun a pris un sens particulier après des mois marqués par la distanciation et l’isolement.

    «C’est probablement la seule course, entre guillemets, où la vitesse n’est pas importante. Tu es aussi toujours à 500m d’un supporteur et de mots d’encouragement. Tu y vas à ton rythme et les gens sont aux petits soins. C’est spécial, le Défi Everest», a souligné l’ambassadrice Christiane Plamondon, qui a réussi 101 montées au cours des 48 heures du Macadam Ultra. Il s’agissait déjà d’une 5e participation pour celle qui a partagé l’expérience avec sa fille aînée, Nathaëlle. Cette dernière a célébré 20 montées au Macadam Ado, dans la nuit de samedi à dimanche. 

    «Le Macadam Ultra, ce qui est beau, c’est qu’il y a des athlètes, mais aussi Monsieur et Madame Tout-le-Monde. Chacun a ses objectifs, ses propres raisons d’être présent et il n’y a que des vainqueurs», a-t-elle ajouté. 

    Un sentiment partagé par Ariane Martel-Bouchard, une athlète d’endurance qui a été charmée à sa première expérience. Ses 120 montées en 48 heures ont marqué la fin de sa saison de courses, mais aussi un bel accomplissement personnel. «J’ai vécu une fin de semaine bien au-delà de mes espérances! Tout y était ; l’ambiance, les gens présents sur place, l’organisation, la météo, mon état d’esprit, ma forme physique... tout était réuni pour une fin de semaine parfaite!», a-t-elle confié. 

    «Je crois que ce qui m’a marqué le plus, c’est l’aspect convivial des gens […] Je me suis nourrie de toute cette belle énergie qui m’entourait, provenant autant des participants que des bénévoles, des gens qui venaient nous encourager, des familles présentes pour leurs proches, pour le redonner en retour. Je voulais partager mon bonheur, même dans la douleur.»

    Vendredi, quelque 1 600 jeunes et une centaine d’accompagnateurs de la région ont été les premiers à fouler la côte Saint-Pierre dans le cadre de l’École au Sommet. Une réussite exceptionnelle, puisque jamais autant de personnes ne s’étaient retrouvées au même moment dans la côte. Le ton à une fin de semaine de festivités était donné. 

    Notons enfin que le Défi Everest est possible grâce à une organisation tissée serrée, mais aussi une équipe de 125 bénévoles. 

    «BOUCLER LA BOUCLE»

    Parlant de reconnaissance, Yvan L’heureux a partagé une belle anecdote, samedi. Dix ans après avoir fondé le Défi Everest en l’honneur de son frère Marc, qui s’est enlevé la vie, Yvan L’Heureux a appris avec surprise que sa nièce Alexia s’était inscrite avec des amies pour amasser des fonds pour le Centre de prévention suicide du KRTB. Plus de 3 000 $ ont été réunis.

    «C’est une cause qui leur tenait à cœur […] C’est quelque chose qui s’est fait spontanément, sans que je le sache vraiment, mais ça m’a touché et ça m’a permis de boucler la boucle.»

    Le Défi Everest sera de retour l’an prochain. Déjà, l’organisation évalue les possibilités de revoir et d’améliorer les modules. La volonté ou non de revenir avec une formule panquébécoise fera aussi partie des discussions.  
     

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