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Dave Malenfant, fonceur et déterminé 

durée 23 novembre 2024 | 06h56
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Que ce soit au hockey ou au travail, le Louperivois Dave Malenfant ne fait pas dans la demi-mesure, estimant qu’il est toujours mieux de donner son 110 %, quoi qu’il arrive. Une philosophie qu’il a tirée de ses années comme joueur avec l’Océanic de Rimouski – période pour laquelle il a récemment été honoré – et qu’il tente maintenant d’inculquer à la prochaine génération. «Quand on se fixe des objectifs, on doit tout donner pour les atteindre», estime-t-il. 

    L’homme de 46 ans, aujourd’hui entraineur-chef des Albatros M13 AAA Élite de l’Est-du-Québec, a accepté de rencontrer Info Dimanche la semaine dernière, quelques jours après son intronisation au Temple de la renommée de l’Océanic de Rimouski, aux côtés d’anciens coéquipiers. 

    Entre 1995 et 1998, Dave Malenfant a fait partie des joueurs les plus marquants de «l’équipe de toute une région», celle d’où il est natif, de surcroit. Il n’était peut-être pas le plus talentueux, mais il était certainement l’un des plus travaillants. Un joueur au petit gabarit, qui ne s’en est jamais laissé imposer, et dont le cœur «gros comme le Colisée» aura conquis celui de nombreux partisans.  

    «Pour moi, ç’a toujours été important de donner mon 110 %. C’était vrai au hockey et à l’école, ce l’est toujours au travail et comme entraineur», souligne celui qui détient un MBA et est associé chez Raymond Chabot Grant Thornton.

    La réputation de Dave Malenfant s’est bâtie rapidement à ses premières années au sein de la LHJMQ. En 1996-97, une série de cartes de hockey à l’effigie des joueurs de l’Océanic de Rimouski a été imprimée. Au dos de la sienne, l’attaquant de Rivière-du-Loup y est décrit comme étant «le Dale Hunter du Circuit Courteau», en référence au célèbre joueur ontarien reconnu pour son intensité, sa fougue et son travail acharné. 

    Une référence flatteuse qui fait aujourd’hui sourire le principal intéressé et qui traduit bien, toutes ces années plus tard, l’impact qu’il a eu dans les rangs juniors québécois. 

    «Quand je suis arrivé au tout premier camp d’entrainement de l’Océanic, je devais faire 5’9’’ et 142 livres. J’étais un joueur invité et j’avais tout à prouver dans une ligue où le jeu physique était préconisé. C’était un gros défi, mais dans ma tête, c’était la seule avenue, la seule option», raconte-t-il aujourd’hui. 

    Pour ajouter à l’importance du moment, le camp d’entrainement était organisé à Trois-Pistoles, devant parents et amis. «J’étais convaincu que j’étais capable de réussir et j’ai tout donné pour y arriver. Ç’a été un fait marquant pour moi.» 

    La suite lui a donné raison. Il a joué trois saisons à Rimouski, accumulant 89 points, dont 38 buts, en près de 200 matchs de saison régulière. Il a été un élément important en séries éliminatoires et son leadership a été mainte fois reconnu, lui qui a été assistant-capitaine auprès de certains des plus grands joueurs de l’histoire de l’organisation. 

    «Mon style, c’était d’y aller à 100 miles à l’heure, de travailler fort, de jouer avec intensité et de provoquer des choses. L’objectif a toujours été de me présenter à chaque match et de donner mon maximum. C’est quelque chose que les partisans appréciaient», dit-il, au sujet de son séjour à Rimouski. Trois années «extraordinaires» qui, la pédale au plancher, ont semblé s’écouler en un claquement de doigts. 

    FIDÈLE À LUI-MÊME

    Trente ans plus tard, Dave Malenfant n’a pas changé d’état d’esprit, fidèle à lui-même. Toujours impliqué dans le milieu du hockey, cette fois derrière le banc, il partage sa passion avec la relève, dont ses deux fils, Louis et Hubert. L’ainé fait d’ailleurs partie de son équipe, celle des Albatros M13 AAA Élite. Un beau privilège. 

    Après avoir fait ses classes dans le hockey mineur dans les régions de Trois-Pistoles et Rivière-du-Loup, l’ancien numéro 14 a accepté, l’an dernier, l’invitation de Christian Caron, directeur général de la Structure intégrée des Albatros … et ancien coéquipier chez l’Océanic. Une offre qu’il ne pouvait pas laisser passer. 

    «Je suis un passionné. Participer au développement des jeunes, les regarder avoir du plaisir et s’améliorer, j’adore ça», confie-t-il. «Ça me fait plaisir de partager mon expérience et de les aider dans leur cheminement, c’est très valorisant.»

    À l’écouter, on comprend aussi rapidement que le joueur compétitif et de caractère qu’il a été n’est jamais bien loin. «Je suis toujours la même personne qui aime gagner et avoir des résultats, alors je dois parfois faire attention», souligne-t-il avec le sourire. «Évidemment, je veux que les jeunes se développent et qu’ils aient du plaisir, c’est primordial, mais je tiens aussi à ce qu’ils gardent une bonne éthique de travail.»

    «Ils doivent donner leur effort. Est-ce que le résultat sera là? On verra. Mais je veux que les jeunes donnent tout ce qu’ils ont sur la glace. C’est vraiment ce que j’essaie de leur transmettre.»

    Une leçon, assure-t-il, qui leur servira toute leur vie. Le coach en sait quelque chose.  

    RECONNAISSANCE

    Dave Malenfant gardera longtemps en mémoire la date du 8 novembre 2024, celle où il a fait son entrée au Temple de la renommée de l’Océanic de Rimouski.

    Après une journée de fête marquée par des rencontres avec d’anciens coéquipiers et des joueurs actuels, il a été au cœur de la cérémonie d’intronisation. Non seulement a-t-il fait partie des joueurs honorés, il a aussi été appelé à prendre la parole, en leur nom, devant 3184 partisans au centre du Colisée Financière Sun Life.

    Fier de cette reconnaissance, honoré par la vague d’amour qu’il a reçu, il s’est aussi dit privilégié d’avoir pu compter sur des personnes extraordinaires tout au long de son parcours sportif. Des amis, des entraineurs et des organisations qui ont fait une différence à un moment où un autre de son cheminement.

    «J’ai reçu un honneur individuel, mais le hockey est un sport d’équipe et les bons résultats n’arrivent jamais seuls. Il ne faut pas l’oublier», a-t-il témoigné. 

     

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