Stade de tennis intérieur : un projet toujours d’actualité
Voilà maintenant plusieurs années que des passionnés de tennis souhaitent la construction d’un stade intérieur pour la pratique de leur sport favori à Rivière-du-Loup. Au-delà du rêve et des souhaits, certains d’entre eux ont décidé de prendre les choses en main et de travailler activement au développement d’un projet.
Sans tambour ni trompette, le dossier est ainsi bien en vie et ne fait pas de surplace, assure le directeur technique du Club de tennis et de pickleball de Rivière-du-Loup et président du comité de travail, Louis-Charles Gosselin. Il se développe tranquillement, franchissant les étapes préliminaires vers son financement et sa concrétisation éventuelle.
«On met les choses en place pour y arriver […] On est conscients qu’une infrastructure de cette envergure demande du temps, de l’énergie et des investissements, mais on croit que ce projet pourra aller de l’avant et voir le jour à court et moyen terme», soutient-il.
Dans les dernières semaines, un cahier des charges présentant les tenants et aboutissants du projet a été rédigé. Une copie a récemment été envoyée aux membres de Tennis RDL afin de les tenir aux faits des plus récents développements.
On y apprend que le groupe souhaite la construction d’un stade intérieur de trois terrains, dont deux seraient dédiés exclusivement à la pratique du tennis. Le troisième terrain serait «multifonctionnel» et pourrait être adapté pour le tennis ou le pickleball, un autre sport en grande croissance dans la région, comme ailleurs en Amérique du Nord.
«On peut aménager quatre terrains de pickleball sur un terrain de tennis», explique Louis-Charles Gosselin qui travaille avec un groupe de sept bénévoles. «Le but, c’est de favoriser les deux sports et de maximiser le nombre de terrains dans une superficie qui ne sera pas nécessairement trop grande.»
«Rimouski, par exemple, compte quatre terrains pour une démographie plus grande. On croit donc qu’à trois terrains, nous pourrions être viables.»
Des réflexions ont aussi été faites sur la possibilité de recouvrir les terrains actuels, dit-il. Cette option a toutefois été écartée pour ne pas nuire aux activités estivales. «On s’est questionnés, mais on a décidé qu’il était mieux d’ajouter à l’offre de services [plutôt que de couper dans celle-ci]», résume-t-il, soutenant que les futures installations pourraient également être utilisées en été, que ce soit par les camps de jour ou par d’autres organisations.
DES SPORTS POPULAIRES
Selon le comité de travail, la construction d’un stade intérieur de tennis et de pickleball n’est pas un caprice, ni un luxe, pour la région de Rivière-du-Loup qui est déjà très bien garnie au niveau des infrastructures sportives. Les bénévoles croient qu’un futur stade viendrait compléter les terrains actuels utilisés en saison estivale et répondrait à la popularité des deux sports dans la région.
À preuve, le Club de tennis connait une forte croissance avec une augmentation de 150 membres au cours des deux dernières années. Aujourd’hui, le club comprend 430 passionnés de tous les âges. Une hausse expliquée par la popularité grandissante du pickleball, mais aussi par l’ajout de plusieurs joueurs d’âge junior.
«Nous avons un nombre de membres similaire à d’autres clubs québécois qui ont déjà accès à des infrastructures intérieures», précise Louis-Charles Gosselin. «Ça en dit beaucoup sur le sérieux de notre démarche, mais aussi sur la santé de notre organisme à but lucratif.»
Louis-Charles Gosselin précise également que l’École secondaire de Rivière-du-Loup offre désormais une concentration tennis à ses élèves. Celle-ci compte cette année douze membres qui se développent «très bien», même s’ils sont forcés de s’entrainer en gymnase ou sur des surfaces de racquetball tout au long de l’année.
«Actuellement, on multiplie les déplacements vers Rimouski ou Lévis pour s’entrainer, mais ça entraine des couts et du temps importants pour les athlètes et le personnel», souligne celui qui est aussi entraineur et responsable de ce programme scolaire.
«Dans la ligue provinciale, nous sommes également la seule équipe qui n’a pas de terrains pour recevoir des confrontations durant la période hivernale. Ce n’est pas l’idéal.»
Le comité ne cache pas qu’il est en début de processus et c’est pourquoi il ne préfère pas parler d’investissements ou même de terrains potentiels pour le moment. Il est toutefois clair qu’on aimerait se retrouver près «d’établissements éducatifs ou d’autres installations sportives» et que la réalisation de ce projet ambitieux sera conditionnelle à la participation de plusieurs partenaires.
Déjà, des rencontres ont été organisées avec la Ville de Rivière-du-Loup et le Centre de services scolaires. On y a décelé une écoute attentive et «une belle ouverture» pour la suite. Une tape dans le dos intéressante pour les bénévoles qui ont bien l’intention de poursuivre leurs efforts vers l’atteinte de leur objectif.
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