Le Panthéon des sports procède à ses premières intronisations
Le Panthéon des sports de Rivière-du-Loup procédait hier aux toutes premières intronisations de son histoire. Présentée à l'Hôtel Levesque, la soirée a souligné les exploits de 6 personnalités sportives louperivoise, en plus d'un événement marquant, soit les premiers Jeux du Québec de Rivière-du-Loup en 1971. Les 6 personnes intronisées sont Valérie Hould-Marchand, Aline Larouche, Léopold Robichaud, Denis Levasseur, François Gougoux et l'abbé Ronald Landry. Vous trouverez ci-après une description des réalisations de chaque intronisé, de même que des photos.
Valérie Hould-Marchand
Elle est diplômée de l'Atlantic Media Institute d'Halifax en Nouvelle-Écosse en plus de détenir un diplôme en nutrition sportive. Elle travaille à la EastLink Television d’Halifax en Nouvelle-Écosse comme animatrice, journaliste, réalisatrice, caméraman et monteuse.
Gilles Lebel, membre du comité du Panthéon, et Valérie Hould-Marchand.
Elle entraîne par ailleurs en nage synchronisée depuis 2001. Elle a débuté sa carrière en 1985 à l’âge de 5 ans. Trois années plus tard, elle remportait déjà plusieurs titres. En 15 ans de carrière, elle a été membre de l'équipe nationale canadienne de nage synchronisée pendant 7 ans, soit de 1993 à 1999, et a compilé 10 titres internationaux, 29 titres nationaux et 50 titres provinciaux.
Ces plus grandes distinctions sont les suivantes :
1991 : 4 médailles d’or aux Jeux du Québec ;
1992 : 2 médailles d’or aux Championnats canadiens et 1er titre de championne canadienne ;
1993 : 5 médailles d’or aux Championnats canadiens et 2e titre de championne canadienne ;
1994 : Championne canadienne junior, 3e titre consécutif en solo (une première nationale) ;
Triplé d’argent (solo, duo et équipe) à une compétition internationale en Allemagne ;
Athlète de l’année catégorie Relève (Mémoris du Gala de l’athlète de Québec) ;
1995 : Sélectionnée sur l’équipe olympique canadienne à 15 ans ;
1996 : Médaille d’argent en équipe aux Jeux olympiques d’Atlanta à 16 ans ;
Médaille d’or à l’Omniun de France à Amiens ;
1997 : Médaille d’or en solo et figure de la Loano Synchro Cup en Italie ;
Athlète de l’année catégorie Relève (Mémoris du Gala de l’athlète de Québec) ;
1998 : Médaille d’or en solo aux Jeux du Commonwealth ;
1999 : Médaille d’or en solo aux Jeux Panaméricains.
Elle est encore aujourd'hui considérée parmi les plus grandes nageuses ayant marqué son sport au pays.
Aline Larouche
Aline Larouche est diplomée de l’Université de Caroline du Sud à Columbia en Relations Internationales et Géographiques. Elle travaille pour Premier Tech Horticulture à Rivière-du-Loup depuis 12 ans comme technicienne aux approvisionnements.
Aline Larouche reçoit son prix des mains de Jacques Émond, membre du comité.
C'est en 1973, à l'âge de 8 ans, qu’elle a fait ses débuts avec Les Loups-Marins. Sa progression est rapide. Tellement qu'elle participe à une compétition provinciale avant même de se mesurer aux autres nageuses de la région. En mars 1981, son premier rêve se réalise lors de la coupe du Québec tenue ici même à Rivière-du-Loup. Elle obtient son laissez-passer pour les Championnats canadiens à Vancouver dans ses spécialités que sont le 100 et le 200 mètres dos crawlé. Ces performances lui ont permis de recevoir le titre de personnalité de l'année en 1983 à Rivière-du-Loup.
En 1984, année des Jeux olympiques de Los Angeles, elle ratera de peu une participation à ces Jeux au 200 mètres dos, en obtenant une médaille de bronze et une 5e place alors qu'on ne retenait que les deux premières au classement. Elle reviendra aux essais de 1988 pour les Olympiques de Séoul en Corée du Sud, cette fois sous la bannière des Loups-Marins de Rivière-du-Loup, où elle obtiendra une 5e et une 7e place.
Elle se voit offrir une bourse d'études complète à l'Université de la Caroline du Sud. De 1985 à 1988, elle figurera à 5 reprises sur l'équipe très sélecte des 8 meilleures nageuses universitaires aux États-Unis, la All American NCAA swimming and diving team.
En 1989, à l’occasion des 20 ans des Loups-Marins, elle a reçu le titre de nageuse par excellence de ces deux décennies.
François Gougoux
François Gougoux est médecin généraliste diplômé de l’Université de Montréal en 1967. C’est de 1984 à 2006 qu’il s’est impliqué avec le Club de patinage de vitesse Les Loupiots de Rivière-du-Loup comme entraîneur. Il est rapidement devenu un homme respecté et une grande ressource pour la Fédération de patinage de vitesse du Québec. Il a œuvré sur différents comités de perfectionnement et d’équipement de sécurité, il a été médecin responsable en compétition et formateur d’entraîneurs de niveaux 1 et 2.
François Gougoux (à droite) reçoit son prix de Daniel St-Pierre, membre du comité.
Depuis 1987, il a aidé Les Loupiots à obtenir une visibilité constante lors des championnats canadiens et nord-américains. Une moyenne annuelle de 2 à 6 athlètes représentaient Les Loupiots à ces compétitions. En 1998, 3 de ses athlètes avaient atteint l’équipe nationale et 4 autres étaient parmi les 16 meilleurs au Canada.
Entraîneur de niveau 4 pendant plusieurs années, il sera responsable du développement de Jeffrey Scholten, champion en coupe du Monde, Raphaelle Lemieux, championne aux Jeux du Canada, Guillaume Bastille, participant à des championnats canadiens et coupes du monde, Maxime Fortin, champion canadien junior ainsi que Fanny, Jonathan et Jérémie Gougoux, ses enfants, champions canadiens et nord-américains. À ceux-ci, n’oublions pas d’ajouter Éric Bédard, médaillé d’or et de bronze aux Jeux olympiques de Nagano en 1998, médaillé d’or aux Jeux de Salt Lake City en 2002 et médaillé d’argent aux Jeux de Turin en 2006.
Saison 1989 - 90: Nommé entraîneur de l’année à la Fédération de patinage de vitesse du Québec et récipiendaire du trophée Pierre-Harvey, décerné à l’entraîneur de l’année au Méritas sportif du Conseil régional des loisirs du Bas-Saint-Laurent.
Saison 1990 - 91: Nommé bénévole de l’année par la Jeune Chambre et la Ville de Rivière-du-Loup, récipiendaire du trophée Pierre-Harvey pour une seconde fois et entraîneur de l’année de l’Association canadienne de patinage de vitesse.
Denis Levasseur
Denis Levasseur a fait des études en techniques infirmières au Cégep de Rivière-du-Loup. Employé de l'Hôpital St-Joseph de Rivière-du-Loup, il s’impliquait pour les activités sociales, récréatives et syndicales de l’hôpital.
C'est le fils de Denis Levasseur, Nicolas, qui a reçu des mains de Benoît Guay, président du comité, la plaque hommage posthume.
C'est en 1974 qu'il fait ses premiers pas comme arbitre au baseball. En 1975, il prend part à une première véritable compétition d’importance, soit les Jeux de l’Est du Québec. À partir de ce moment, il est invité à arbitrer à de nombreux tournois et championnats et se forge une solide réputation. Ses efforts sont couronnés en 1980, alors qu’il obtient son grade 5 québécois. En 1984, il répond à tous les critères de compétences et obtient son grade de niveau canadien. Par la suite, il réussit avec succès le passage des grades de formateur novice, junior et senior. Il a été membre fondateur de l'Association des arbitres de Rivière-du-Loup et a donné plus de 150 cliniques d'arbitrage dans tout l'Est du Québec.
1986: Championnat senior provincial de baseball à Louiseville, arbitre de l’année au baseball dans l’Est du Québec et arbitre de l’année au Québec ;
1987: Séries mondiales de l’Association continentale de baseball amateur division collégiale à Québec ;
1988: Championnat provincial senior de baseball à Rimouski. Cette même année, il arbitre la partie Jamestown contre le junior élite du Québec au Stade Olympique lors du défi Canada-USA et Team Alberta contre les étoiles du Bas-Saint-Laurent à Cabano ;
1991: Championnat canadien senior à Rimouski, nommé arbitre de l’année au Bas-Saint- Laurent et officiel de l’année lors de la soirée Méritas du Conseil des loisirs du Bas-Saint-Laurent ;
1992: Championnat canadien de baseball Midget à Trois-Rivières ;
1994: Il est le premier arbitre à l’est de Québec à obtenir son grade de niveau 5 canadien.
Son plus grand rêve était d'arbitrer lors de jeux olympiques. Son rêve a malheureusement pris fin abruptement dans un accident de la route, le 6 mars 1996, alors qu’il perdait la vie.
Léopold Robichaud
Léopold Robichaud est retraité de l'enseignement depuis 1992, après 35 ans de loyaux services au sein de la Commission scolaire de Rivière-du-Loup.
Paul Denis du comité du Panthéon, remet son prix à Léopold Robichaud.
Son intérêt à développer le sport est indéniable. Dès 1959, il accepte la responsabilité de l'organisation des activités sportives à la patinoire de l'école Roy, ce qu'il fera pendant 6 ans. Quelques années plus tard, avec la venue du Stade de la Cité des Jeunes, il participera à la mise en place de la première structure de hockey mineur à Rivière-du-Loup. En 1967, il fonde Les Albatros qui évolueront dans la ligue Junior B du Bas-Saint-Laurent pendant plus de 10 ans.
Il préside la Fédération québécoise de hockey sur glace du Bas-Saint-Laurent de 1981 à 1983, préside l'oeuvre des terrains de jeux de son quartier de 1985 à 1989 et s'implique au sein du tournoi de hockey Midget Desjardins depuis 10 ans.
Il n'y a pas que le hockey sur sa feuille de route. Lors des Premiers Jeux du Québec de 1971 à Rivière-du-Loup, il agissait comme responsable du transport entre les différents sites et il s’est occupé des registres du baseball régional de 1975 à 1985. La collaboration de Léopold Robichaud s'est élargie à plusieurs autres activités tout au long de son parcours dont les Chevaliers de Colomb, les Cadets de l'armée et l'aide aux personnes défavorisées. Il a été récipiendaire du Mérite municipal Yves-Godbout et figure au nombre des personnalités reconnues par la Chambre de commerce de Rivière-du-Loup.
L’Abbé Ronald Landry
Ronald Landry fut ordonné prêtre à la cathédrale de La Pocatière le 4 juin 1955, après avoir fait ses études théologiques au Grand Séminaire de Rimouski.
Entre son ordination en 1955 et l’année 1965, il démontre une feuille de route impressionnante. Directeur de la Fédération diocésaine des loisirs, membre du comité provincial du ministère de l’Éducation pour la formation des techniciens en loisirs et en récréation, directeur national de l’Association canadienne des Centres de loisirs, directeur général des cliniques nationales des Centres de loisirs, aumônier général de la Fédération des loisirs du Québec, délégué de l’Association canadienne des Centres de loisirs au congrès mondial de la récréation à Kyoto au Japon puis aux Jeux olympiques de Tokyo.
Il a été désigné en 1958 pour fonder le Foyer Patro et la Cité des Jeunes de Rivière-du-Loup. Avec un leadership exceptionnel, il a été l’âme dirigeante d’un dynamisme extraordinaire des décideurs du milieu. Le Foyer Patro fut le centre de développement des loisirs à Rivière-du-Loup avec l’aréna, les gymnases, une piste et pelouse, terrains de baseball et de balle-molle, 8 allées de quilles et une ribambelle d’activités qui donnaient à la jeunesse des lieux de rassemblement et de dépassement. Il travailla sur le projet de la piscine semi olympique, qui a été réalisé dans le cadre des Premiers Jeux du Québec de 1971. Il a également collaboré au processus d’obtention de ces jeux. En 1980, alors curé de la paroisse de Saint-Ludger, il permet à cette dernière d’avoir une infrastructure de loisirs de quartier de qualité, en plus de contribuer à la réalisation du gymnase de l’école La Croisée I qui profite encore aujourd’hui à toute la communauté.
Il a reçu le Mérite municipal Yves-Godbout en 1985 pour son action civique et communautaire et est membre de l’Ordre du Canada depuis 1983. Il continuera à se dévouer dans la communauté à différents niveaux et viendra prêter main-forte à l’organisation des Jeux de la francophonie canadienne en 2002 à titre de président d’honneur.
L’abbé Ronald Landry a été le père de la Cité des Jeunes.
Jeux Québec 71
C’est en décembre 1968 que le gouvernement du Québec élabore une nouvelle initiative pour stimuler la participation sportive chez les jeunes. Le projet s’appelle « Les Jeux du Québec » et les premiers auront lieu à Rivière-du-Loup, du 13 au 22 août 1971, sous l’égide de la mascotte Piloup.
Le porteur du dossier, le docteur Yves Godbout, alors maire de la ville, s’est entouré des leaders les plus efficaces de la cité.
Pour cette grande première qui avait réuni 3000 athlètes amateurs dans notre ville, un important déploiement logistique pour la nourriture, le transport et l’hébergement a vu le jour. Pour ce faire, des centaines de bénévoles seront mis à contribution sous la coordination de monsieur Venance Pelletier.
Comme aux olympiques, une grande cérémonie, à laquelle assistent le premier ministre Robert Bourassa et de nombreux dignitaires, inaugure les compétitions. Plus de 23 disciplines sont au programme. Certaines installations encore fonctionnelles aujourd’hui font partie de l’héritage tangible des Premiers Jeux du Québec de 1971. Que l’on parle de la piscine semi-olympique au Cégep de Rivière-du-Loup, de la piste et pelouse, des terrains de balle-molle, de baseball ou de tennis.
Ce fut une tribune extraordinaire à la face du Québec et du Canada francophone, puisque la Société Radio-Canada avait dépêché chez nous une batterie de réalisateurs, caméramans, techniciens, présentateurs et analystes, vedettes du petit écran et de la radio. On pouvait y croiser les Guy Ferron, Jean-Maurice Bailly, Pierre Duffault et Richard Garneau au grand plaisir des curieux. Les ressources de la radio locale CJFP et de la télévision locale CKRT-TV ont aussi été mises à contribution.
37 ans plus tard, nous voulons rendre hommage à cet événement ainsi qu’à tous ses artisans, de la première à la dernière heure, qui, en vrais visionnaires, ont marqué l’histoire sportive de Rivière-du-Loup et le Québec tout entier en laissant un legs indélébile.
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