Une pétition pour rendre sa médaille d'or à Diane Roy
Au mois de septembre 2008, se déroulaient les Jeux paralympiques à Pékin en Chine. Lors de cette compétition, une athlète représentant le Canada, Diane Roy, originaire de Lac-des-Aigles, a subi une injustice lors de la finale du 5 000 mètres en fauteuil roulant, course au cours de laquelle elle a remporté la médaille d’or, battant du même coup le record paralympique.
Beaucoup connaissent la suite. Lors de cette finale, un carambolage a eu lieu, faisant trébucher 6 des 11 participantes. À la suite d'un protêt, la course initiale a été annulée et reprise quelques jours plus tard. Diane Roy a perdu sa médaille d'or lors de la reprise de la course.
Pétition
Julie et Francis Roy, la soeur et le frère de Diane, ont décidé de lancer une pétition sur le web afin de lui rendre sa médaille d'or. Selon eux, cette course n’aurait jamais dû être reprise puisque les chutes lors de compétitions en fauteuil roulant ne sont pas rares et jamais celles-ci ne sont reprises, comme c’est le cas pour l’ensemble des disciplines sportives du même genre. Il est possible de le faire en se rendant sur le site www.dianeroy.quatral.com.
Voyez la course et le carambolage (à 6:30) :
« Ce que Diane a vécu, c'est un manque de respect et un manque de professionnalisme. Nous lançons cette pétition dans le but que quelque chose soit fait afin de rendre à Diane ce qui lui revient. Ce ne sera peut-être pas sa médaille d'or, mais il faut que quelque chose soit fait » confie Julie Roy, initiatrice de la pétition et soeur de Diane.
Pour Diane Roy, cette pétition peut changer les choses, mais ses attentes ne sont pas très élevées. « Je ne peux pas dire que je m'attend à recevoir ma médaille d'or, mais si leur geste peut amener les gens à se questionner, à remettre en question le processus, alors ce sera une bonne chose » souligne l'athlète paralympique.
Le problème majeur avec cette décision du comité d’appel, c’est qu’elle a eu lieu après la cérémonie des médailles, soit après que Diane soit montée sur la première marche du podium, ait reçu sa médaille d’or (sa première à des Jeux paralympiques) et entendu l’hymne national de son pays. Ce moment de gloire pour Diane est devenu, l’espace de quelques heures, un cauchemar et une désillusion.
Pour ajouter l'injure à l’insulte, le comité paralympique a attendu trois jours pour officiellement demander à Diane de remettre sa médaille d’or. Un geste cruel qui, selon les initiateurs de la ptition, est un manque total de professionnalisme et de respect envers cette athlète.
Pour le frère et la soeur de Diane, si une médaille d’or olympique vaut 20 000 $, l’injustice d’une médaille d’or paralympique vaut bien 20 000 signatures.
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