De ravissantes quatrièmes places
Rome – « La quatrième place, c’est la plus décevante », entend-on souvent les athlètes dire. Mais ce n’est ni Marie-Pier Boudreau-Gagnon, ni Chloé Isaac qui se plaindront de leur quatrième rang. Les deux nageuses synchronisées sont tout à fait heureuses de se retrouver au pied du podium du duo libre disputé à Rome, lors des Championnats du monde de la FINA.
Russes, Espagnoles et Chinoises ont ravi les trois places sur le podium, dans cet ordre. Natalia Ishchenko et Svetlana Romashina sont allées chercher des marques de 9,9 de presque tous les juges. Elles ont obtenu 98,833 points, tandis que les Espagnoles les ont chauffées grâce à leur récolte de 98,333 points. Les Chinoises ont eu 97 points et les Québécoises 95,833.
Un pointage et une prestation qui ont ravi l’entraîneure Julie Sauvé. « C’est leur meilleure performance depuis qu’elles sont ensemble. Elles ont été parfaites. Je suis très fière d’elles », a commenté Sauvé qui supervise entre autres les solistes et les duettistes.
À titre comparatif, Boudreau-Gagnon, qui faisait équipe avec Isabelle Rampling aux Jeux de Pékin, avait terminé sixième en duo. Grimper de deux rangs sur l’échelle mondiale est énorme en nage synchronisée.
Consolidation
Au terme des préliminaires, l’équipe canadienne occupe le quatrième rang de l’épreuve libre, dernière compétition de nage synchronisée pour ces championnats. Les Canadiennes visaient consolider leur quatrième rang obtenu à Pékin et c’est ce qu’elles ont fait.
« C’est génial », a lancé la capitaine Ève Lamoureux, encore pleine d’énergie, malgré la longue semaine de compétitions qui s’achève. « On s’attendait à une quatrième place si on nageait bien et on est très satisfaites. On regarde vers le haut et le podium nous attire. »
Les Canadiennes avaient le défi de passer au quatrième rang et on le sait, les juges se retiennent dans l’attribution des notes en début de journée, surtout lorsqu’il y a 18 équipes d’inscrites. À leur avantage, les Canadiennes présentaient la même chorégraphie qu’à Pékin, mais en version revue et améliorée! « Nous avons ajouté de la rapidité dans nos mouvements et nos poussées acrobatiques sont plus difficiles », a confié Jo-Annie Caron, une nouvelle venue au sein de l’équipe canadienne. « C’est incroyable ce que je vis ici. Je n’ai que 18 ans et je me sens privilégiée. Avec la centralisation de 25 filles à Montréal, chaque jour nous devons nous battre pour notre place et ce sont celles qui veulent le plus qui percent », a souligné la déterminée Montréalaise.
Samedi, les Canadiennes tenteront de talonner encore plus les Chinoises, mais une fois de plus, leur rang de passage ne jouera pas en leur faveur. Elles seront les septièmes à s’exécuter. Toutes les meilleures équipes nageront après elles et c’est la formation Chinoise qui fermera le bal.
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