Baseball senior : les voyages forment la jeunesse… et usent parfois les pneus
Des quatre équipes impliquées dans ces deux séries, c’est probablement celle de Trois-Pistoles qui aura le moins de kilométrage à se taper si elle parvient à la grande finale.
Déjà assurée de l’avantage du terrain tout au long de la ronde éliminatoire, la formation du FM 107 aura à parcourir des allers de 63 kilomètres pour se rendre à Rimouski qu’elle affronte en semi-finale A, de 158 kilomètres si elle doit disputer la grande finale contre Matane ou d’un peu plus de 110 kilomètres si La Pocatière parvient à vaincre Matane dans la demi-finale B.
Dans le portrait des séries de 2010, la confrontation idéale est certes celle qui oppose Trois-Pistoles et Rimouski avec des itinéraires relativement courts de trois quarts d’heure, ce qui favorisera le déplacement de nombreux amateurs qui voudront sûrement aller encourager leurs favoris en terres ennemies.
La série mettant en présence Matane et La Pocatière sera quant à elle plus problématique car la distance à parcourir pour chaque équipe qui se déplacera vers le camp adverse sera de près de 270 kilomètres, ce qui est loin d’être une sinécure, et près de trois heures de route, selon Transport Québec.
Donc si on fait une si longue route, il faut que ces voyages soient payants, c’est-à-dire qu’ils soient effectués en respectant des critères économiques rigoureux. Il faut donc compacter le plus de matchs possibles dans le plus court laps de temps, ce qui signifie que Matane et La Pocatière auront à disputer un programme double samedi en fin d’après-midi, le premier match débutant à 17h, le deuxième à 20h.
Sans vouloir jouer les prophètes de malheur, deux dangers attendent les deux antagonistes, mais il est à souhaiter que la situation ne se produise pas, dans un cas ou dans l’autre. D’abord, si le premier match du double de samedi se prolonge au-delà de sept manches et qu’il s’éternise, il gruge dans le temps prévu pour le deuxième match et dans les réserves des joueurs des deux équipes. Si dans un deuxième temps, par malheur, la température, jusque-là clémente, se gâtait et que l’on assistait à des délais, ou pire encore, qu’une ou les deux parties soient reportées, ce ne serait pas la catastrophe mais force est d’admettre que ça compliquerait drôlement les choses. Surtout que dès le lendemain, c’est-à-dire dimanche, les deux mêmes équipes doivent croiser à nouveau le fer mais à La Pocatière. Ce qui nous ramène à une réalité : au baseball, on ne peut rien contre la température, à moins d’avoir un stade couvert, et qu’il est impossible d’acheter du temps.
Il faut vivre avec de telles contraintes et les parties concernées en sont pleinement conscientes. Et le plus beau de l’histoire, c’est que tous parviennent toujours à faire contre mauvaise fortune bon cœur. Ce n’est qu’un jeu et tous s’y amusent follement, De plus, l’amour inconditionnel du baseball transcende tous ces problèmes autant chez les amateurs que chez les joueurs eux-mêmes. Et les séries de fin de saison sont souvent le lieu de grands duels.
Souvenirs...
De nombreux fervents de baseball ont encore en mémoire cet ultime match de finale entre Rivière-du-Loup et les Braves de Sainte-Blandine joué par une température qui avoisinait le 0 degré Celsius en début de septembre 1992 et qui s’était prolongé jusqu’en 12e manche, peut-être plus. Sainte-Blandine l’avait emporté in extremis mais l’as lanceur Raymond Létourneau avait lancé un match extraordinaire pour Rivière-du-Loup, étant d’office au monticule tout au long de ce marathon
Ça c’est le baseball, un sport que nous chérissons encore car un peu comme le hockey, il fait partie de nos mœurs sportives et a le don de nous rassembler pour nous faire vivre de grands moments de plaisir. Alors, la distance et le temps n’ont plus vraiment d’importance!
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