Portrait de Yannick Landry
«C'est vrai que tout a passé vite, a-t-il mentionné. Me semble que ça ne fait pas si longtemps que j'ai commencé à jouer dans cette ligue et c'était justement avec le Promutuel de Rivière-du-Loup que j'ai fait mes débuts.»
Ses 10 saisons de hockey le placent parmi les meneurs de tous les temps dans le circuit Godin alors qu'il a pris part à 449 matchs avec une production de 185 buts et 361 mentions d'aide pour un grand total de 546 points. Au chapitre des matchs joués il n'est devancé que par Simon Robidas du Saint-François de Sherbrooke et Mathieu Benoît du Marquis de Saguenay parmi les joueurs actifs.
«La passion est encore présente, insiste l'attaquant et je crois sincèrement que ça va être difficile de mettre un terme à ma carrière, à un moment donné. Je me demande comment je vais faire pour prendre cette décision. Une chose est certaine, la page ne sera pas facile à tourner.»
Dans le hockey de la Ligue nord-américaine Yannick Landry a trouvé exactement ce qu'il recherchait même si à ses débuts, il y a dix ans, il n'était pas évident pour un jeune issu des rangs juniors de s'embarquer dans une aventure au sein d'un circuit qui avait la réputation d'être le plus «tough» en Amérique.
Le joueur natif de Causapscal est fier d'avoir pu compléter ses études universitaires, surtout qu'il n'a pas été repêché par une équipe de la Ligue nationale. «J'ai pu finir mes études et c'est une alternative qui me plaisait beaucoup. Il y avait des possibilités pour la Ligue East Coast après le junior mais ça ne m'intéressait pas vraiment. Il y avait également l'Europe, une expérience que j'aurais aimé mais j'ai plutôt opté pour le hockey universitaires.»
C'est donc avec les Patriotes de l'UQTR qu'il s'est retrouvé après son séjour dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. En faisant un bacc en administration des finances qui lui vaut maintenant une place dans une entreprise gouvernementale. Il a fait une saison avec les Patriotes qu'il a quittés pour joindre la formation du Promutuel. L'entraîneur Normand Boulianne, qu'il connaissait très bien, lui a demandé de se joindre à son équipe de Rivière-du-Loup. Comme Yannick pouvait continuer son bacc à l'Université du Québec à Rimouski et que ses cours pris à Trois-Rivières pouvaient être crédités, il a choisi cette option.
« Nous avions toute une équipe chez les Patriotes et nous avions remporté le championnat universitaire canadien. Mais je suis sorti un peu déçu de cette saison. D'abord j'avais été blessé deux fois plutôt qu'une à une épaule et aussi je trouvais ça triste qu'une équipe comme la nôtre joue bien souvent dans des arénas presque vides. Il n'y avait pas beaucoup d'ambiance. J'ai toutefois pris un bon temps de réflexion avant d'accepter l'offre du Promutuel et ce qui m'a décidé, c'est que je pouvais compléter mon bacc en administration des finances.»
Au cours des dix saisons passées dans la LNAH, Yannick Landry en a vu défiler des joueurs et a assisté à bien des changements.
« Le produit a beaucoup évolué, depuis le temps, et la Ligue a toujours voulu améliorer son visage. Les jeunes qui sortent des rangs juniors sont beaucoup plus intéressés à se joindre à notre circuit et l'arrivée des joueurs qui ont évolué en Europe font que le calibre est de plus en plus relevé. L'étiquette de «toughness» de notre ligue a diminué et ça attire de meilleurs joueurs. Remarque que je n'ai rien contre une bagarre au hockey, je trouve que ça fait partie du jeu. Ce sont surtout les coups disgracieux que je n'aime pas. Le monde veut voir un peu de tout dans un match », avance-t-il.
500 points
Si l'étape du 500e point a été un moment spécial pour Yannick Landry, les objectifs personnels sont moins présents. « J'y ai pensé beaucoup à mon 500e point quand je m'approchais de cette marque, mais maintenant je ne veux pas penser à un objectif précis, tout dépendra de la suite de ma carrière. »
Par Réal Labbé, lnah.com
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